Les conjonctivites, la conjonctivite

Conjonctivite viraleUne conjonctivite est une inflammation de la tunique qui recouvre le blanc de l’œil et l’intérieur des paupières : la conjonctive. C’est donc une inflammation superficielle de l’œil dans sa partie antérieure, bien visible, associée ou non à une infection. La conjonctive est transparente et fragile, mais se reconstitue rapidement. C’est une muqueuse, comme on en trouve dans la bouche, par exemple.

Les causes des conjonctivites sont très variées. Les « agents irritants » atteignent la conjonctive par l’intermédiaire de l’air, de l’eau, des doigts, des mouchoirs, des paupières, des larmes, du nez, des sinus, du sang ou parce que… « ça doit nous sortir par les yeux ».
Lorsque les yeux ont subi une exposition aux courants d’air, à l’eau de mer ou de piscine, à la poussière, etc., il est recommandé de les inonder préventivement de sérum physiologique afin d’éliminer l’« agent irritant » et s’épargner ainsi une conjonctivite.

Les signes de conjonctivite:
Les yeux sont rouges, douloureux, larmoyants…
Les paupières sont souvent gonflées et les cils collés par des sécrétions plus ou moins abondantes.
Des sécrétions peuvent s’écouler plus ou moins abondamment des yeux, gênant la vue, avec, parfois, des démangeaisons.
Une conjonctivite peut, entre autres, s’accompagner d’une kératite, d’une atteinte des paupières ou des voies lacrymales.

Conjonctivite virale:

Contagieuse, elle suit en général une infection virale, par exemple une grippe. On constate souvent des ganglions dans la région du cou, un œil très rouge et larmoyant. Il convient d’être particulièrement vigilant en cas d’herpès, cette affection étant aussi douloureuse que dangereuse poulies yeux, et de consulter en urgence. L’herpès est très contagieux, et le simple contact des doigts suffit à infecter les yeux.
Lors de la visite chez l’ophtalmologiste, le diagnostic de conjonctivite virale est posé et un traitement prescrit pour plusieurs jours, voire plusieurs semaines, selon la gravité de l’infection.

Conjonctivite bactérienne:
Conjonctivite bactérienne
C’est une infection de la conjonctive ressemblant à un « rhume de l’œil » avec des sécrétions abondantes collant les cils, des rougeurs et des douleurs.
Elle est contagieuse et peut nécessiter un prélèvement au laboratoire pour identifier le germe qui en est responsable. Le plus répandu sur la planète, et de loin, est le trachome dû au microbe Chlamydia trachomatis, responsable dans bien des cas de cécité… et infectant presque l’ensemble de la population dans les pays les plus pauvres du monde. L’ophtalmologiste va constater l’origine de la conjonctivite et prescrire un traitement adapté au germe en cause.

Conjonctivite allergique:

Conjonctivite allergiqueUne telle conjonctivite peut survenir dans le cadre d’une allergie générale, tel le rhume des foins. Elle peut aussi ne toucher que les yeux, comme l’allergie aux poils de chat.
Les yeux sont souvent rouges, larmoyants, gonflés et démangent fortement. Les causes d’une telle allergie sont variées, des pollens aux fraises en passant par les produits cosmétiques et les acariens, et trouver le facteur déclenchant — seul moyen de prévenir une rechute — suppose parfois de se livrer à une enquête approfondie.
À l’ophtalmologiste de confirmer que la conjonctivite est bien allergique et de prescrire un traitement approprié.

Conjonctivite sèche:

Un manque d’eau dans les larmes peut déclencher une conjonctivite sèche avec œil sec. Les larmes deviennent grasses et ne lubrifient plus assez la surface oculaire. Les paupières agissent comme les essuie-glaces sur un pare-brise sec. L’œil sec n’est pas assez nettoyé des poussières et finit par s’irriter, ce qui provoque des brûlures, une impression de sable dans les yeux, des yeux rouges qui gênent, sont éblouis et fatiguent vite.
L’œil est douloureux au réveil car les glandes lacrymales dorment la nuit et la paupière finit par coller légèrement sur la surface oculaire.
Les paupières collées le matin doivent être ouvertes doucement en les aspergeant d’eau chaude. Parfois l’irritation est tellement vive que l’on se réveille beaucoup trop tôt.
Les yeux secs peuvent découler des conditions de travail : atmosphère climatisée, mauvaise qualité de l’éclairage, travail prolongé sur écran. Ils sont dus aussi parfois à des problèmes hormonaux ou à des rhumatismes.

Le traitement prescrit par l’ophtalmologiste consiste à suppléer les larmes manquantes et tente de les faire revenir.

Conjonctivite du nourrisson:

Cette conjonctivite est causée par un mauvais écoulement des larmes qui stagnent et qui s’infectent facilement chez les bébés. Tout est trop petit chez eux, y compris le canal lacrymal qui fait sortir les larmes des yeux. Et tout liquide qui stagne s’infecte.
En cas de stagnation des larmes dans l’œil, le « lac » lacrymal se trans¬forme en « étang ». Dans la plupart des cas, tout s’arrange spontanément avec la croissance et l’on constatera une guérison totale vers l’âge d’un an. L’ophtalmologiste prescrira un traitement adéquat ou proposera une intervention chirurgicale.

Conjonctivite du porteur de lentilles:

C’est une conjonctivite sournoise à traiter très énergiquement dès les premiers symptômes, car elle peut entraîner des complications sous forme de kératite ou d’un abcès de la cornée gravissime.
Cela me rappelle le cas de cette jeune femme partie en vacances avec des lentilles journalières jetables. Elle n’avait pas suffisamment de lentilles pour terminer son séjour. Elle avait donc gardé la dernière paire de lentilles plusieurs jours dans les yeux, et avait récolté un abcès de la cornée sournois sous la lentille « avariée ».
Elle a failli perdre son œil. Elle ne pourra plus remettre de lentilles de contact et même l’opération par le Lasik est dans son cas devenue impossible.
Bien respecter les consignes données avec chaque type de lentille de contact, et en particulier le délai d’utilisation conseillé, permet de supporter le port des lentilles pendant très longtemps, voire toute sa vie.
Il faut à tout prix éviter de dormir avec les lentilles de contact, sauf celles prévues à cet effet. Par prudence, il est conseillé de les retirer 48 heures consécutives chaque mois. Il faut également les déposer dans un étui sec le soir, car l’humidité permanente favorise le développement des mycoses et les conjonctivites.
Pour améliorer le confort oculaire, on peut également les poser avec une goutte de collyre calendula D4 ou Euphrasia D3 dans la lentille. En cas d’yeux secs, il est conseillé d’humecter les yeux avec le même collyre plusieurs fois par jour, chaque fois qu’on ressent une sécheresse.

Il existe d’autres types de conjonctivite : une visite chez l’ophtalmologiste s’impose dans tous les cas pour recevoir le bon diagnostic et le traitement approprié.

(savoir.fr)

Cerveau musical

Comment percevons-nous la musique? Les sciences neurologiques commencent à percer ce mystère. Les chercheurs en arrivent à la conclusion que le cerveau possède des régions exclusivement dédiées à la perception musicale. Que ce soit la perception des intervalles, du contour d’une mélodie, de la consonance et de la dissonance d’une pièce, et même des émotions que la musique suscite, le cerveau musical est à l’œuvre.

Isabelle PeretzAu moment où Beethoven a complété sa neuvième symphonie, il ne pouvait pas en entendre une seule note: il était complètement sourd. La musique qu’il a écrite se trouvait tout entière dans sa tête. Remarquable? Certainement! Mais pas seulement parce qu’il était un compositeur de génie. Beethoven possédait, à un très haut niveau, la faculté de percevoir les mélodies sans réellement les entendre. Ce n’est qu’une des nombreuses habiletés qui fascinent les psychologues et les neurologues qui s’intéressent à la manière dont les gens créent et traitent la musique. En étudiant le cerveau, des chercheurs comme Isabelle Peretz, neuropsychologue à l’Université de Montréal, espèrent décortiquer la façon dont les gens perçoivent la musique et la comprennent.

Un cerveau humain en activité est hautement spécialisé, tant d’un point de vue anatomique que fonctionnel. Chaque petite région du cortex apparaît dédiée à une fonction spécifique et peut être considérée comme un microcerveau (ou module) spécialisé dans le traitement d’informations particulières. Mais cette modularité du cerveau, relativement facile à concevoir, est en fait difficile à dénicher. Les zones propres au traitement de la musique se trouvent adjacentes à celles du langage. On soupçonne que les systèmes neuronaux empruntés dans le traitement de la musique sont également semblables, parallèles.

(radio-canada)

Le cerveau d’une souris filmé en direct

cerveau sourisLes chercheurs de l’université de Santa Cruz, en Californie, peuvent être fiers de leur «manip ». Pour la première fois, ils ont réussi à filmer le cerveau d’une souris en train de-mémoriser un événement.
Cette opération déclenche la croissance de dendrites reliant des neurones entre eux. Elle se traduit par la formation de connexions (synapses) ne devenant définitives qu’après plusieurs répétitions du signal.
Ce processus de « fixation » est précédé par une phase temporaire pendant laquelle un neurone explore son environnement à l’aide de ses dendrites. Ces travaux, parus dans « Nature », ont été réalisés sur des souris génétiquement modifiées pour produire des protéines luminescentes favorisant l’observation visuelle.

(source Les Echos)

Cerveau humain l’organe du système nerveux central

Cerveau humainLe cerveau est l’organe de notre corps chargé de la perception et de l’interprétation du monde extérieur. Il est composé d’une myriade de cellules nerveuses, appelées neurones, qui forment un réseau de connexions extrêmement efficace.

Pour donner un ordre de grandeur, on estime que le cerveau contient un peu plus de 100 milliards de neurones dont chacun peut former jusqu’à 10.000 connexions, le tout contenu dans un volume équivalent à celui d’une brique de lait. C’est grâce à ce formidable réseau de neurones que nous pouvons entre autres apprécier un bon film, tomber amoureux ou résoudre une énigme.

Fonction du cerveau

Situé dans la boîte crânienne, le cerveau est le siège des fonctions supérieures (fonctions cognitives, sens, réponses nerveuses) et végétatives. C’est donc un organe essentiel qui assure la régulation de toutes les fonctions vitales. Le cerveau reçoit des informations provenant de l’ensemble du corps humain via des nerfs afférents, les intègre et les analyse puis répond en émettant de nouveaux signaux qui redescendent vers les parties du corps concernées par les nerfs efférents.

Le cerveau est ainsi responsable du rythme cardiaque et respiratoire, des fonctions qui pour nous sont inconscientes. Mais il est aussi impliqué dans la prise de décision, dans la motricité du corps, le comportement, la mémoire, la conscience…

Le cerveau a été cartographié et certaines zones semblent associées à des fonctions précises (aire de la parole…), alors que les fonctions plus complexes (la mémoire, la conscience) semblent être beaucoup plus réparties.

Structure du cerveau

Le cerveau humain comporte environ 100 milliards de neurones et possède un poids moyen de 1.300 à 1.400 grammes. Il contient également des cellules gliales et des astrocytes. Il baigne dans le liquide céphalo-rachidien.

Le cerveau est composé de deux hémisphères, droit et gauche, connectés entre eux par le corps calleux composé de substance blanche (axones gainés de myéline). Divisés en lobes, les hémisphères sont les parties les plus développées chez les mammifères.

Le cerveau est divisé en plusieurs parties, en fonction de leur origine embryonnaire :
– le télencéphale, la partie supérieure, composé du cortex cérébral et du striatum ;
– le diencéphale qui contient le thalamus et l’hypothalamus (glandes endocrines) ;
– le mésencéphale ;
– le cervelet (coordination motrice et apprentissage des mouvements routiniers) ;
– le pont de Varole ;
– le bulbe rachidien (contrôle des mouvements réflexes et végétatifs : respiration, modération du rythme cardiaque, régulation des muscles lisses artériels) qui communique avec la moelle épinière.

Le cortex cérébral constitue la couche externe du cerveau et comporte la majorité des neurones (substance grise). Les méninges sont des enveloppes protectrices (dure-mère, arachnoïde et pie-mère) entre le cortex et l’os du crâne. Le cortex cérébral est subdivisé en cinq lobes cérébraux en fonction de leur position :

– le lobe frontal (motricité, mémoire, raisonnement) ;
– le lobe pariétal (toucher) ;
– le lobe temporal (ouïe, odorat) ;
– le lobe occipital (vision) ;
– le lobe limbique.

Pour tout savoir sur le cerveau, consultez notre dossier complet.

Le cerveau est l’organe du système nerveux central qui régule toutes les fonctions vitales. Le cerveau appartient au système nerveux central.

Les centres du plaisir du cerveau humain

Les centres du plaisir du cerveau humainLes principaux centres du circuit de la récompense ont été localisé le long du MFB (« medial forebrain bundle »). L’aire tegmentale ventrale (ATV) et le noyau accumbens constituent les centres majeurs de ce circuit qui en comporte plusieurs autres comme le septum, l’amygdale, le cortex préfrontal ainsi que certaines régions du thalamus. Chacune de ces structures cérébrales participerait à sa façon à divers aspects de la réponse comportementale.

De plus, tous ces centres sont interconnectés et innervent l’hypothalamus (flèches rouges), l’informant de la présence d’une récompense.
L’hypothalamus agit alors en retour non seulement sur l’aire tegmentale ventrale, mais aussi sur les fonctions végétatives et endocrines de tout le corps par l’entremise de l’hypophyse.

Les stimulations aversives provoquant la fuite ou la lutte activent quant à elles le circuit de la punition – ou « periventricular system » (PVS) – qui nous permet de faire face aux situations déplaisantes. Mis en évidence par De Molina et Hunsperger en 1962, ce système implique différentes structures cérébrales dont l’hypothalamus, le thalamus et la substance grise centrale entourant l’aqueduc de Sylvius. Des centres secondaires se trouvent aussi dans l’amygdale et l’hippocampe.

Ce circuit fonctionne dans le cerveau grâce à l’acétylcholine et stimule l’ACTH (« adrenal cortico-trophic hormone »), l’hormone qui stimule la glande surrénale à libérer de l’adrénaline pour prépare les organes à la fuite ou la lutte.

Il est intéressant de noter que la stimulation du circuit de la punition peut inhiber le circuit de la récompense, appuyant ainsi l’observation courante que la peur et la punition peuvent chasser bien des plaisirs.

Le MFB et le PVS sont donc deux systèmes majeurs de motivation pour l’individu. Ils incitent à l’action afin d’assouvir les pulsions instinctives et d’éviter les expériences douloureuses.

Il en va tout autrement d’un troisième circuit, le système inhibiteur de l’action (SIA) (ou « Behavioral Inhibitory System (BIS) » en anglais). La mise en évidence de ce système revient à Henri Laborit au début des années 1970. Il est associé au système septo-hippocampal, à l’amygdale et aux noyaux de la base. Il reçoit des input du cortex préfrontal et envoie ses outputs à travers les fibres noradrénergiques du locus coeruleus et par les fibres sérotoninergiques du raphé médian. Certains reconnaissent d’ailleurs un rôle majeur à la sérotonine dans ce système.

Le SIA est activé lorsque la lutte et la fuite apparaissent impossibles et que le choix d’un comportement ne se résume plus qu’à subir passivement. Les conséquences pathologiques de cette inhibition de l’action ont permis de comprendre à quel point un stress chronique peut devenir destructeur pour l’être humain.

Colonne vertébrale

La colonne vertébrale, ou rachis, est un empilement d’os articulés appelés vertèbres. Elle est le support du dos des vertébrés, notamment des mammifères. C’est sur la colonne vertébrale que sont fixées les côtes. Elle abrite la moelle épinière.

Chez l’Homme, elle supporte la tête et transmet le poids du corps jusqu’aux articulations de la hanche.

Elle est composée de 24 vertèbres (ou de 33 si on compte les vertèbres sacro-coccygiennes soudées) : sept vertèbres cervicales, douze thoraciques et cinq lombaires (plus cinq sacrées et quatre coccygiennes).

La colonne vertébrale est courbée dans le plan sagittal médian, selon un plan frontal. Elle présente deux courbures primaires (concaves en avant), aussi appelées cyphoses, au niveau des rachis thoracique et sacré, ainsi que deux courbes secondaires (concaves en arrière) appelées lordoses au niveau des rachis cervical et lombaire.

Le rachis cervical

Il se compose de sept vertèbres cervicales, dénommées par la lettre C : de C1 à C7. Les deux premières vertèbres cervicales sont très particulières et avec l’os occipital, l’atlas et l’axis forment le craniocervicum, de très grande mobilité.
Rachis cervical supérieur ou « craniocervicum »

Les articulations occipito-cervicales
L’atlas
Première vertèbre cervicale (C1), et par conséquent, première vertèbre du rachis.
Porte la tête (par analogie au titan grec Atlas qui porte le monde).
Composée :
d’un arc antérieur portant en avant le tubercule antérieur et en arrière la fovéa dentis pour la dent de l’axis ;
d’un arc postérieur ;
de deux processus transverses unituberculés creusés d’un foramen : le foramen transversaire qui laisse passer l’artère vertébrale ;
de deux masses latérales où se trouvent à la face supérieure les surfaces articulaires pour les condyles de l’os occipital, et à la face inférieure les surfaces articulaires pour l’axis (2e vertèbre cervicale). En arrière des surfaces articulaires de la face supérieure, on retrouve les deux sillons de l’artère vertébrale (un sillon de chaque côté pour chaque artère).
Elle n’a pas de corps ni de processus épineux.
Son foramen vertébral est grand et grossièrement un carré arrondi.
Il porte deux tubercules dans sa portion antérieure où vient s’insérer le ligament transverse de l’atlas. Ce ligament délimite deux loges (ventrale et dorsale).
En avant, une loge pour la dent de l’axis et en arrière une loge pour la moelle épinière.

L’axis
Deuxième vertèbre cervicale.
Définit un axe de rotation pour l’atlas avec son processus odontoïde (ou dent de l’axis).
Composée :
d’un corps sur lequel est fixé, à sa face supérieure, le processus odontoïde, et à sa face inférieure une surface articulaire pour C3 ;
de deux masses latérales portant les surfaces articulaires avec l’atlas à sa face supérieure et C3 à sa face inférieure ;
de deux processus transverses unituberculés, perforés par le foramen transversaire qui laisse passer l’artère vertébrale ;
d’un processus épineux bituberculé relié au processus transverse par deux lames.
Le processus odontoïde (ou dent de l’axis)
Saillie osseuse verticale située à la face supérieure du corps de l’axis
A sa face postéro-supérieure une facette articulaire dorsale s’articulant avec le ligament transverse de l’atlas
A sa face antéro-supérieure une facette articulaire ventrale s’articulant avec la fovéa dentis de l’atlas.
Sert de pivot pour l’atlas et contribue à maintenir cette vertèbre en place pour protéger la moelle épinière.
Le foramen vertébral de l’axis est grossièrement rond, un peu moins grand que celui de l’atlas, et ne présente pas de particularité.
Développement embryologique et postnatal du craniocervicum
Vascularisation de la dent de l’axis
Pas de disque intervertébral entre occiput et C1 et entre C1etC2
Anatomie vasculaire particulière

Rachis cervical inférieur

Les vertèbres C3-C4-C5-C6-C7 sont dans la continuité de la transition opérée par l’axis.

Elles sont composées :

d’un corps articulaire sur sa face supérieure et inférieure avec les vertèbres sous et sus-jacentes. Il présente à ses bords supéro-latéraux deux uncus stabilisant l’articulation avec la vertèbre sus-jacente ;
de deux processus transverses bituberculés (un tubercule antérieur et un postérieur), perforés par le foramen transversaire qui laisse passer l’artère vertébrale ;
de deux processus articulaires latéraux pour les vertèbres sous et sus-jacentes, séparés du corps par les deux pédicules ;
d’un processus épineux bituberculé relié aux processus articulaires par deux lames.

Le foramen vertébral est triangulaire (forme définitive du foramen vertébral pour les autres vertèbres du rachis) et laisse passer la moelle épinière.

À la face supérieure des processus transverses, on trouve un sillon qui part du corps, passe par le pédicule, puis se finit par le trou de conjugaison. Dans ce sillon, passent les racines nerveuses des nerfs spinaux.

C6 et C7 sont des vertèbres cervicales standard, à quelques différences près.

Vertèbre C6

Le tubercule antérieur de son processus transverse est plus volumineux que ceux des autres vertèbres cervicales. Il est appelé tubercule carotidien.

Vertèbre C7

C7 est une vertèbre de transition entre le rachis cervical et le rachis thoracique.

Son processus épineux est unituberculé, très long et très incliné en arrière et en bas. Il représente la limite postéro-inférieure du cou.

Elle est aisément palpable sous la peau : en descendant le long de la nuque, c’est la première grosse saillie sous la peau.

C’est à cette hauteur que se forme la bosse de bison, qui est une forme de cellulite.
Le rachis dorsal ou thoracique

Il est composé de douze vertèbres dorsales ou thoraciques, dénommées par les lettres T ou D : de T1 à T12, ou de D1 à D12.
Il fait suite au rachis cervical et précède le rachis lombaire.
Le rachis dorsal forme une courbure postérieure physiologique convexe appelée
cyphose dorsale en cas d’excès ou
lordose dorsale ou thoracique en cas d’inversion, voire « dos plat ».

Rachis lombal ou lombaire, sacré ou sacrum et coccyx

Le rachis lombal se compose de cinq vertèbres lombaires (ou lombales), dénommées par la lettre L : de L1 à L5.
Le rachis lombaire forme une courbure antérieure appelée lordose.

Il fait suite au rachis dorsal et précède le rachis sacré.

Le rachis sacré ou sacrum est également appelé rachis sacral. Les cinq vertèbres sacrées sont soudées à l’âge adulte, et ne forment plus qu’un seul bloc osseux appelé sacrum.

Il se compose de cinq vertèbres sacrées ou sacrales, dénommées par la lettre S : de S1 à S5.

Il fait suite au rachis lombal et précède le rachis coccygien.

Il est incliné d’environ 45 degrés en arrière.

Il forme la partie postérieure du pelvis et en assure ainsi la solidité.

Les processus transverses, du fait de cette soudure, ne sont plus distingués et forment une lame osseuse des deux côtés, ce sont les ailes du sacrum.

Il en est de même pour les processus épineux qui ne forment plus que de petites bosses à la face postérieure du sacrum.

La surface articulaire supérieure de la première vertèbre sacrée S1 forme la tête du sacrum, qui s’articule avec la dernière vertèbre lombaire, L5.

Sur les bords du sacrum, dans la partie supérieure, on retrouve une surface articulaire avec l’os iliaque (os coxal), c’est la face articulaire auriculaire (car elle a une forme d’oreille). Elle est tournée vers l’arrière et est en rapport avec son homologue de l’os iliaque pour former l’articulation sacro-iliaque (articulation synoviale, renforcée par des ligaments sacro-iliaques antérieur, postérieur et interosseux). Cette articulation ne permet que très peu de mouvements et transmet le poids du haut du corps aux articulations de la hanche quand la personne se tient debout.

Sur les faces antérieure et postérieure, quatre paires de foramens sacraux laissent passer les rameaux ventraux et dorsaux des nerfs spinaux.

À la partie proximale (inférieure) du sacrum, on retrouve l’articulation sacro-coccygienne, qui l’articule avec le coccyx. C’est une articulation cartilagineuse ne permettant quasiment aucun mouvement.

Coccyx
Vestige osseux : queue des mammifères.
Quatre ou cinq vertèbres coccygiennes soudées entre elles.
Fait suite au sacrum et constitue l’extrémité inférieure du rachis, éjeté en avant.
Volontiers le siège de douleurs lors d’un choc sur le postérieur ou même de fracture-luxation.

Articulations intervertébrales
Trois articulations

Chaque vertèbre s’articule avec la vertèbre sus et sous-jacente (sauf l’atlas qui s’articule avec les condyles occipitaux et bien sûr les vertèbres coccygiennes).

Les vertèbres s’unissent par trois articulations :

le disque intervertébral unissant les plateaux de deux vertèbres.
les deux articulations inter apophysaires postérieures, où les apophyses articulaires supérieures d’une vertèbre s’articulent avec les apophyses articulaires inférieures de la vertèbre sus-jacente.

La solidité est assurée par :

les ligaments vertébraux communs antérieur et postérieur,
les ligaments inter épineux,
les ligaments jaunes,
les ligaments interapophysaire,
les muscles rachidiens antagonistes des mouvements,
les capsules des articulations apophysaires postérieures.

Mobilité

Les mouvements du rachis sont possibles grâce à l’existence d’un système articulaire complexe, le segment articulaire rachidien, unité fonctionnelle constituée par :

le complexe disco-corporéal ou disco-somatique,
les articulations inter apophysaires postérieures,
les ligaments intervertébraux et les muscles vertébraux.

Ce segment articulaire permet les mouvements dans un plan, dont l’amplitude est très variable selon l’étage vertébral considéré :

sagittal (flexion extension) ;
frontal (latéralités) ;
transversal (rotation dans l’axe du rachis).

Les différences d’amplitude sont dues aux différences anatomiques vertébrales notamment :

à l’inclinaison sagittale des apophyses articulaires ;
à l’inclinaison sagittale des apophyses épineuses ;
à la différence d’épaisseur du disque intervertébral ;
à l’articulation avec d’autres éléments (tête, cage thoracique) ;
au type de convexité (avant ou arrière) de l’étage.

Rapports anatomiques

La colonne vertébrale n’est évidemment pas isolée dans l’organisme, elle en est même le pilier et présente à ce titre de nombreux rapports avec les structures environnantes.
Antérieurs

Vaisseaux sanguins

Outre la vascularisation proprement dite du rachis, il y a le passage de vaisseaux dans ou à proximité directe de la colonne.

L’artère vertébrale

Elle est une branche de l’artère subclavière (sous-clavière), et monte dans le canal formé par la superposition des foramens transversaires (canal transversaire) au niveau du rachis cervical. Elle s’engage en général dans ce canal au niveau de C6, mais peut y entrer en C7 ou beaucoup plus haut (parfois, elle traverse uniquement trois ou quatre vertèbres). Au niveau de l’atlas, elle se courbe à angle droit et pénètre dans le cerveau par le foramen magnum. Là, elle rejoint l’autre artère vertébrale, formant le tronc basilaire et participe au cercle artériel du cerveau (le polygone de Willis).

Veine cave inférieure, veines rénales et aorte thoracique (ensuite aorte abdominale)

Elle est la continuité de l’aorte et descend le long du rachis thoracique à sa paroi antérieure. Elle est décalée sur la gauche par rapport à l’axe de la colonne et permet ainsi, par exemple, de s’orienter sur une image médicale. Au niveau du rachis lombaire, elle donne les deux artères iliaques communes.

L’artère radiculaire antérieure d’Adamkiewicz
Plexus nerveux sympathique (érection)
L’axe aéro-digestif

C’est l’ensemble formé par l’œsophage et le larynx puis la trachée. Il débute en regard de C4 et se continue jusqu’à T4 (où la trachée se divise en deux bronches). Il est médian, c’est-à-dire qu’il chemine juste devant les corps vertébraux.
Postérieurs

Les muscles

Le rachis est une zone importante d’insertions musculaires. En effet, il sert d’ancrage aux muscles de la posture et, au niveau du cou, il reçoit une bonne partie des muscles céphalogyres, qui meuvent la tête. Principaux muscles ayant des insertions sur la colonne vertébrale :

Colonne vertébrale cervicale
Muscle petit droit postérieur de la tête
Muscle grand droit postérieur de la tête
Muscle petit droit antérieur de la tête
Muscle grand droit antérieur de la tête
Muscle oblique supérieur de la tête
Muscle oblique inférieur de la tête
Muscle longissimus de la tête (petit complexus)
Muscle longissimus du cou
Muscle semi-épineux de la tête (grand complexus)
Splénius
Muscle trapèze
Muscle long de la tête
Muscle long du cou
Muscles scalènes

Colonne vertébrale thoracique
Muscle grand dorsal
Muscle trapèze et tous les
muscles interépineux (entre les processus épineux), puis tous les autres
muscles de la posture.

Embryologie du rachis

Chez un embryon au stade initial, on verra au niveau dorsal que l’ébauche du système neural est ouverte et est faite de la gouttière neurale à l’origine du système nerveux.

En avant de la gouttière neurale va exister la chorde qui régressera partiellement. De part et d’autre, il y a des amas cellulaires nommés somites à l’origine de deux types de structures:

Les myotomes, à l’origine de la musculature paravertébrale (qui entourent les vertèbres)
Les sclérotomes qui vont se rapprocher du tube neural et vont être à l’origine de la formation cartilagineuse qui donnera la vertèbre en s’ossifiant

La gouttière neurale va se refermer sur la ligne médiane et est d’origine ectodermique (feuillet embryonnaire donnant la peau et le système nerveux). Ceci donnera le tube neural puis le système nerveux central. Le tube est dorsal aux sclérotomes. Ceux-ci vont se diviser en deux. Une vertèbre est la réunion de deux demi sclérotomes inférieurs et de deux demi sclérotomes supérieurs. On a donc la formation d’un noyau cartilagineux, réunion de quatre moitiés de sclérotome.

Le sclérotome suivant va donner lieu à une structure nommé le disque intervertébral. Ce disque va permettre à la chorde de persister sous forme de résidu nommé noyau pulpeux au centre du disque comportant en périphérie un anneau fibreux. En dorsal, on a le tube neural qui sera protégé par un arc postérieur et donnera la moelle épinière. Au niveau du rachis, les corps vertébraux émettent des prolongements qui vont se refermer et contenir le tube neural.Ensuite, il y a une ossification de façon centrifuge.
Biomécanique de l’instrumentation rachidienne

La pathologie de la colonne vertébrale a un retentissement double sur :
la statique : déformations
le contenu du canal rachidien : moelle épinière au-dessus de L1, racines de la queue de cheval en dessous, avec constitution de troubles neurologiques.
L’instrumentation tient compte de ce double retentissement, le cas échéant.

Traumatismes de la colonne vertébrale

traumatismes vrais (accidents)
Traumatisme rachidien cervical
cervical supérieur
cervical bas
thoraco-lombaire
en cas de maladie métabolique : fractures dues à l’ostéoporose ou anomalies de l’ostéomalacie

Trauma discal et lésions « dégénératives »[modifier]

Hernie discale
Affections dégénératives : l’arthrose et ses dérivés

Tumeurs et infections

Tumeurs primitives ou secondaires (Cancer secondaire des os)
Infections de l’espace épidural (sans atteinte osseuse !), des corps vertébraux (spondylites, rares), des disques (discites) ou des deux (spondylodiscites, fréquentes)
Au niveau du crane, on trouve une liaison nommé cordome, tumeur du résidu de corde (voir la partie « embryologie du rachis »). Elle est bénigne et extrêmement récidivante.

Rhumatismes

Maladies inflammatoires (rhumatismes inflammatoires), essentiellement
spondylarthrite ankylosante ou
polyarthrite rhumatismale

Déviations rachidiennes

Malformations « congénitales » comme, par exemple, un noyau somitique ne s’est pas ossifié, on a donc un corps vertébral où il manque 1/4 de structure, on a donc une déviation d’une partie du rachis. Parfois, il manque une hémivertèbre.
Scoliose: Déviation d’une courbure dans un plan coronal comme par exemple le rachis thoracique avec une concavité latérale droite. Associé à cette courbure, il y a une rotation vertébrale.
Neuro musculaire : poliomyélite
Idiopathiques : ce qui n’a pas d’étiologie déterminée dans l’état actuel des connaissances mais parmi elles, les scolioses idiopathiques, les plus fréquentes

Le cerveau

 

LE CERVEAU
LE SYSTÈME NERVEUX

Il a la taille et l’apparence d’un petit chou-fleur. Mais grâce à ses 100 milliards de cellules nerveuses (autant qu’il y a d’étoiles dans notre galaxie !), nous pouvons penser, planifier, parler, imaginer… et en même temps avoir conscience de tout ça.

Le cerveau possède deux hémisphères cérébraux qui s’occupent chacun d’un côté du corps. Sauf que le contrôle est croisé : l’hémisphère droit s’occupe du côté gauche du corps et vice versa !

Chacun de ses hémisphères dépliés serait aussi grand qu’une pizza extra-large ! C’est pour cela qu’il est obligé de se replier sur lui-même en de nombreuses circonvolutions pour tenir dans notre crâne.

LE SYSTÈME NERVEUX
LE CERVEAU

Le cerveau est un peu comme la tour de contrôle de notre corps. Il doit être tenu au courant rapidement des besoins de l’organisme et des ressources disponibles dans l’environnement pour les satisfaire.

Il y parvient grâce à un vaste réseau de câbles disséminés partout dans l’organisme : les nerfs. Avec le cerveau et la moelle épinière, ils forment le système nerveux.

Pour distinguer les centres de commande des voies d’information, on subdivise le système nerveux en deux (passez votre curseur sur les titres pour visualiser les systèmes) :

LE SYSTÈME NERVEUX CENTRAL

C’est le cerveau et son prolongement naturel, la moelle épinière, située au centre de notre colonne vertébrale. Cette dernière offre avec le crâne une véritable armure au précieux système nerveux central.

LE SYSTÈME
NERVEUX
PÉRIPHÉRIQUE

Ce sont les nerfs, dont certains recueillent de l’information et d’autres diffusent les ordres. Les nerfs du visage entrent et sortent directement du cerveau. D’autres atteignent le cerveau en passant par la moelle épinière. Les nerfs du système nerveux périphérique sont à leur tour subdivisés en deux catégories.

UN CERVEAU OÙ LE NOUVEAU SE BÂTIT SUR L’ANCIEN

Quand on observe l’anatomie d’un cerveau humain pour la première fois, on peut facilement être dérouté. Que signifient en effet tous ces replis, toutes ces structures se chevauchant les unes les autres ?

Comme tout organisme ou organe biologique, la forme du cerveau s’éclaire et prend tout son sens lorsqu’on le considère à la lumière de l’évolution qui a mené jusqu’à lui.

Le modèle sans doute le plus célèbre qui permet de considérer la structure du cerveau en relation avec son histoire nous vient de Paul MacLean et de son fameux « cerveau triunique ». Plusieurs éléments de ce modèle, popularisé à partir des années 1960, ont cependant dû être révisés au fil des décennies à mesure que les données neuro-anatomiques s’accumulaient (voir les deux premières capsules histoire à gauche).

En gardant ces mises en garde à l’esprit, on peut rappeler que le modèle original de MacLean affirmait que trois cerveaux distincts, apparus successivement au cours de l’évolution, cohabitaient en nous :

– un cerveau « reptilien », le plus ancien, qui assure les fonctions vitales de l’organisme en contrôlant, la fréquence cardiaque, la respiration, la température corporelle, l’équilibre, etc. Il comprend le tronc cérébral et le cervelet, essentiellement ce qui forme le cerveau d’un reptile. Il est fiable mais a tendance à être plutôt rigide et compulsif…

– un cerveau « limbique », apparu avec les premiers mammifères, capable de mémoriser les comportements agréables ou désagréables, et par conséquent responsable chez l’humain de ce que nous appelons les émotions. Il comprend principalement l’hippocampe, l’amygdale et l’hypothalamus. C’est le siège de nos jugements de valeur, souvent inconscients, qui exercent une grande influence sur notre comportement.

– un « néo-cortex », qui prend de l’importance chez les primates et culmine chez l’humain avec nos deux gros hémisphères cérébraux qui prennent une importance démesurée. C’est grâce à eux que se développera le langage, la pensée abstraite, l’imagination, la conscience. Le néocortex est souple et a des capacités d’apprentissage quasi infinies. C’est aussi grâce au néo- cortex que peut se constituer la culture.

Or on sait maintenant que ces structures cérébrales ne fonctionnent pas de manière indépendante et ont tissé de nombreuses connexions par lesquelles ils peuvent s’influencer mutuellement. Les voies nerveuses qui vont du système limbique au cortex sont par exemple particulièrement développées.

DE LA FÉCONDATION À L’EMBRYON

Il nous est très difficile de concevoir comment un être humain, avec les capacités intellectuelles complexes que lui confère son cerveau, peut se développer à partir d’un embryon. Et à plus forte raison à partir de la cellule unique qui est à l’origine de l’embryon.

Or pour comprendre comment se développe notre système nerveux, il nous faut justement remonter jusqu’à la première cellule du corps humain, ou plutôt les deux premières cellules…

En effet chez l’humain, comme chez toutes les espèces à reproduction sexuée, le matériel génétique d’un individu lui vient à 50 % de sa mère et à 50 % de son père. Il y a donc des cellules spéciales qu’on appelle gamètes qui sont produites par les deux sexes et qui, en se fusionnant, vont former la première cellule avec toute l’information nécessaire pour fabriquer un nouvel individu.

Les gamètes femelles et mâles diffèrent grandement chez l’humain : un gros ovule produit par la femme chaque mois comparé à 200 ou 300 millions de minuscules spermatozoïdes produits par l’homme en un jour ! Lors de l’ovulation chez la femme, l’ovule est éjecté de l’ovaire et transporté vers l’utérus à travers les trompes de Fallope.

Les spermatozoïdes produits par les testicules de l’homme et introduit dans le vagin par l’éjaculation vont remonter dans l’utérus et les trompes de Fallope grâce à leur flagelle mobile. Les spermatozoïdes sont attirés par l’ovule dont ils doivent digérer l’épaisse membrane avant de s’y introduire. Dès qu’un spermatozoïde pénètre à l’intérieur de l’ovule, il y déclenche des changements chimiques qui empêchent l’entrée des autres spermatozoïdes.

Bien que la contribution en terme de matériel génétique entre l’ovule et le spermatozoïde soit équivalente, l’apport en cytoplasme du spermatozoïde est négligeable par rapport à celui de l’ovule. Chez les mammifères, la fécondation est complétée une douzaine d’heures plus tard alors que le noyau de l’ovule fusionne avec celui du spermatozoïde pour former la première cellule contenant tout le matériel génétique du nouvel organisme.

Tout être humain a commencé sa vie ainsi, comme un simple ovule fertilisé par un spermatozoïde. La taille de cette première cellule, aussi appelé zygote, étant environ le cinquième de celle du point à la fin de cette phrase.

Celle-ci va ensuite se diviser en 2 cellules, puis en 4, en 8 en 16 etc, aboutissant ainsi à un amas sphérique de cellules. On emploie souvent le terme de segmentation pour décrire cette première étape du développement. Cette boule se creuse ensuite progressivement d’une cavité alors qu’elle quitte la trompe de Fallope pour s’implanter dans la paroi de l’utérus. C’est seulement à ce moment que vont naître les trois couches de cellules qui vont être à l’origine de tous les organes de notre corps, y compris le système nerveux.

Le potentiel de développement d’une cellule définit le nombre de types cellulaires différents qu’elle peut engendrer. Les cellules souches sont ainsi dites « pluripotentes » car elles peuvent se différencier en plusieurs types de neurones et de cellules gliales. Seul le zygote et les deux ou quatre premières cellules qu’il produit en se divisant peuvent former absolument toutes les cellules du corps. On dit que ces cellules sont « totipotentes ».

C’est d’ailleurs la séparation précoce de ces cellules qui produira le développement de jumeaux identiques. Les jumeaux non identiques, eux, partagent 50% de leurs gènes comme des frères et sœurs puisqu’ils proviennent de la fécondation de deux ovules par deux spermatozoïdes différents.

LA MISE EN PLACE DU SYSTÈME NERVEUX

LA MISE EN PLACE DU SYSTÈME NERVEUX
DE LA FÉCONDATION À L’EMBRYON                 LA FORMATION DES GRANDES RÉGIONS DU CERVEAU

Le système nerveux humain commence à se former très tôt durant le développement de l’embryon. À la fin de la phase de gastrulation, une structure allongée, la notocorde, se met en place. L’embryon va alors passer d’une structure circulaire à une structure allongée, étape primordiale pour le développement du système nerveux.

La notocorde envoie à la couche de cellules située juste au-dessus d’elle (l’ectoderme) un signal qui va amener certaines d’entre elles à former la première structure à l’origine du système nerveux, la plaque neurale.

C’est le début du développement de notre système nerveux, processus aussi appelé neurulation. L’étape suivante de ce processus survient lorsque les bords de la plaque neurale commencent à se replier vers l’intérieur, formant une gouttière neurale. Celle-ci va bientôt se refermer complètement pour former un tube neural à partir duquel se construira la totalité du cerveau et de la moelle épinière.

Des défauts de fermeture du tube neural peuvent d’ailleurs avoir des conséquences dramatiques pour le nouveau-né.

Les cellules qui forment l’intérieur du tube neural, en plus d’être à l’origine du cerveau et de la moelle épinière, vont également donner naissance à la crête neurale, autre structure importante pour la suite de la mise en place de toutes les composantes du système nerveux.

À l’intérieur du tube, les cellules continuent de proliférer à un rythme qui varie le long du tube en fonction de la future structure cérébrale en formation, le cortex se développant par exemple le plus tardivement.

LA FORMATION DES GRANDES RÉGIONS DU CERVEAU

L’apparition de vésicules dans la partie rostrale du tube neural est une étape importante du développement puisque ce sont ces vésicules qui vont devenir le cerveau des vertébrés. De leur côté, les invertébrés comme les insectes ou les mollusques n’ont pas de cerveau à proprement parler, seulement des ganglions (ou amas de cellules nerveuses) répartis à différents endroits dans leur corps. Certains invertébrés comme les pieuvres ont cependant un ganglion cérébral très développé.
Le tube neural du jeune mammifère est d’abord une structure droite. Puis, avant même que la partie caudale du tube neural n’ait commencé à se développer, la partie rostrale subit des changements spectaculaires. Au début de la 4e semaine, le tube neural s’incurve et se subdivise en trois renflements qu’on appelle les vésicules primaires (ou primitives).

De l’avant à l’arrière, ces vésicules seront respectivement à l’origine du prosencéphale (ou cerveau antérieur), du mésencéphale (ou cerveau médian) et du rhombencéphale (ou cerveau postérieur). À partir du rhombencéphale se poursuit le tube neural qui donnera naissance à la moelle épinière.

Après la mise en place de ces trois régions cérébrales primitives, deux de celles-ci vont à leur tour se subdiviser pour former les cinq grandes subdivisions du cerveau.

LES CENTRES DU PLAISIR

Pour qu’une espèce survive, ses individus doivent en premier lieu assurer leurs fonctions vitales comme se nourrir, réagir à l’agression et se reproduire. L’évolution a donc mis en place dans notre cerveau des régions dont le rôle est de « récompenser  » l’exécution de ces fonctions vitales par une sensation agréable.
Ce sont ces régions, interconnectées entre elles, qui forment ce que l’on appelle le circuit de la récompense.

L’aire tegmentale ventrale (ATV), un groupe de neurones situés en plein centre du cerveau, est particulièrement importante dans ce circuit. Elle reçoit de l’information de plusieurs autres régions qui l’informent du niveau de satisfaction des besoins fondamentaux ou plus spécifiquement humains.

L’aire tegmentale ventrale transmet ensuite cette information à une autre structure cérébrale située plus en avant : le noyau accumbens. Cette transmission s’effectue grâce à un messager chimique particulier, la dopamine. Son augmentation dans le noyau accumbens, et dans d’autres régions, aura alors un effet de renforcement sur des comportements permettant de satisfaire nos besoins fondamentaux.

Du point de vue fonctionnel, l’œil peut être comparé à un appareil photo et la rétine à la pellicule photographique. En effet, le rôle de l’appareil photo est de concentrer sur le film une image nette ni trop sombre ni trop lumineuse. On y parvient grâce à la bague de mise au point qui met l’objet au foyer et au diaphragme qui s’ouvre et se ferme pour laisser passer juste la bonne quantité de lumière pour la sensibilité du film.

Notre œil fait exactement la même chose, à tout moment de la journée, et sans même que nous en ayons conscience ! La mise au point est assurée par la cornée et le cristallin, alors que l’iris s’occupe d’ajuster la luminosité optimale pour notre rétine. Celle-ci, avec ses nombreuses couches de neurones, est toutefois beaucoup plus complexe et sensible qu’une pellicule photographique. Il faut aussi noter que l’image reçue au niveau de la rétine est inversée, tout comme l’est celle qui s’imprime sur la pellicule d’un appareil photo.

Si l’on passe en revue les principales composantes optiques de l’œil, on a d’abord la cornée qui forme la surface externe transparente et légèrement bombée au centre de l’œil. Comme la cornée ne possède pas de vaisseaux sanguins, elle prend ses nutriments dans le milieu qui est situé derrière, l’humeur aqueuse, ainsi que dans celui qui est situé devant, les larmes répandues par le clignement des paupières.

La lumière traverse ensuite le cristallin, véritable lentille qui baigne entre l’humeur aqueuse et l’humeur vitrée qui remplit l’intérieur de l’œil.

La pupille est le terme employé pour désigner l’orifice qui permet à la lumière d’entrer dans l’œil et d’atteindre la rétine; elle paraît noire à cause de la couche de cellules pigmentées qui tapissent le fond de l’œil et qui absorbent la lumière.

Le diamètre de la pupille est contrôlé par l’iris, un muscle circulaire dont la pigmentation donne la couleur à l’œil et la contraction lui permet de s’adapter continuellement aux différentes conditions d’éclairage. Ainsi, la nuit, on aura de grandes pupilles noires parce que notre iris est ouvert au maximum pour laisser entrer le peu de lumière disponible. C’est ce qu’on appelle le réflexe pupillaire. On peut l’observer facilement en regardant ses yeux dans un miroir et en ouvrant et fermant la lumière de la pièce.

Le fond de l’œil est pour sa part tapissé par la rétine qui capte les rayons lumineux. Le nerf optique, formé par les axones des cellules ganglionnaires de la rétine, quitte ensuite l’œil par l’arrière pour rejoindre le premier relais visuel dans le cerveau.

LES CIBLES DU NERF OPTIQUE

Les axones des cellules ganglionnaires de la rétine se rassemblent pour former le nerf optique. C’est par lui que l’information visuelle, maintenant traduite en influx nerveux se propageant le long du nerf, se rendra jusqu’aux différentes structures cérébrales responsable de l’analyse du signal visuel.
Les nerfs optiques quittent donc les deux yeux au niveau des disques optiques et se réunissent pour former le chiasma optique juste en avant de l’hypophyse. Le chiasma optique permet la décussation d’un certain nombre d’axones en provenance de la rétine, c’est-à-dire leur changement de côté pour assurer le traitement croisé de l’information visuelle.

Les axones en provenance du côté nasal de la rétine vont changer de côté au niveau du chiasma optique pour faire en sorte que la moitié gauche du champ visuel soit perçue par l’hémisphère cérébral droit, et vice-versa. Comme la partie de la rétine du côté des tempes reçoit déjà son information du champ visuel qui lui est opposé, ses axones n’ont pas besoin de changer de côté et continuent tout droit dans le tractus optique.

La grande majorité des fibres nerveuses du tractus optique projette sur le corps genouillé latéral (CGL) dans la partie dorsale du thalamus, le relais principal de la voie qui mène au cortex visuel primaire. Cette projection du CGL vers le cortex visuel porte le nom de radiation optique. Comme une lésion à quelque site que ce soit le long de la voie qui va de la rétine au cortex entraîne des cécités plus ou moins importantes, il est clair que c’est par cette voie que se fait la perception visuelle consciente chez l’humain.

LES DIFFÉRENTS CORTEX VISUELS

L’image que capte notre oeil est transmise au cerveau par le nerf optique. Celui-ci se termine sur les cellules du corps genouillé latéral, premier relais des voies visuelles. Les cellules du corps genouillé latéral (ou CGL) vont ensuite rejoindre leur cible principale : le cortex visuel primaire. C’est là que l’image va commencer à être reconstituée à partir des champs récepteurs des cellules de la rétine.

Aussi appelé cortex strié ou simplement V1, le cortex visuel primaire se situe dans la partie la plus postérieure du lobe occipital du cerveau. En fait, une grande partie du cortex visuel primaire n’est pas visible quand on regarde le cerveau de l’extérieur parce qu’elle se trouve de chaque côté de la scissure calcarine. Cette scissure est toutefois bien visible sur une coupe sagittale entre les deux hémisphères cérébraux.

Le cortex visuel, avec son organisation cellulaire particulière, correspond aussi à l’aire 17 décrite par l’anatomiste Brodmann au début du vingtième siècle (voir capsule outil à gauche).

La cortex visuel primaire envoie une forte proportion de ses connexions au cortex visuel secondaire qui est formé par les aires 18 et 19 de Brodmann. Bien que la plupart des neurones de l’aire visuelle secondaire aient des propriétés semblables à celles des neurones de l’aire visuelle primaire, plusieurs s’en distinguent en répondant à des formes beaucoup plus complexes.

L’analyse des stimuli visuels amorcée se poursuit ensuite à travers deux grands systèmes corticaux de traitement de l’information visuelle. La première est une voie ventrale qui s’étend vers le lobe temporal et serait impliquée dans la reconnaissance des objets. La seconde est une voie dorsale qui se projette vers le lobe pariétal et serait essentielle à la localisation de l’objet.

Comme pour d’autres systèmes sensoriels ou même pour le système moteur, il existe dans le cortex visuel une correspondance entre la disposition des éléments du champ visuel qui tombent sur la rétine et leur disposition à la surface du cortex. Pour le système visuel, on parle de rétinotopie puisque c’est la rétine qui sert de référence aux cartes corticales des différentes aires visuelles.

Dans ces cartes rétinotopiques, les points de plus grande discrimination sensorielle, en l’occurrence ici la fovéa, ont une représentation disproportionnée par rapport au reste de la rétine. Dans le cortex visuel primaire par exemple, la petite partie centrale de la rétine occupe toute la partie postérieure de, alors que toute la région périphérique du champ visuel est analysée dans la région antérieure restante.