L’irrigation du cerveau – Un système à haut débit

Commandant toutes les fonctions notre corps, les mouvements volontaires comme la parole, ou involontaires telle la sensibilité, le cerveau a besoin de beaucoup d’énergie pour mener à bien sa tâche. Environ 20 % du sang pompé par le cœur se dirige ainsi vers le cerveau, irrigué par ses propres artères.

Organisation
Chaque partie du cerveau est spécialisée dans une tâche particulière. Globalement, la moitié gauche est responsable de la pensée verbale et la moitié droite de la pensée figurative (émotion, réflexion).
Pour remplir ses fonctions, le cerveau a besoin de beaucoup d’énergie, mais c’est pourtant l’organe du corps qui est le moins capable d’en stocker. C’est pourquoi il lui faut en permanence de l’oxygène et du glucose (sucre) apporté par le sang.

Les artères
Pour son irrigation, le cerveau possède ses propres artères ou vaisseaux nourriciers.
• Les 2 artères carotides, de chaque côté du cou. Elles donnent naissance aux artères carotides internes, qui elles-mêmes se ramifient en artères ophtalmiques et en artères vertébrales cérébrales, interne et moyenne. Elles irriguent le cerveau, les yeux et la face.
• Les deux artères vertébrales, montant de la colonne vertébrale à l’arrière du cou, se rejoignent à la base du cerveau. Elles donnent naissance aux artères cérébrales qui irriguent le cerveau.

• L’artère basilaire est formé de l’union des deux artères vertébrales. Elle irrigue le pont, la glande pinéale, le cervelet et les cortex temporal et occipital.
L’intégrité des artères cérébrales est essentielle puisque ce sont les vaisseaux qui apportent le sang et l’oxygène nécessaires au bon fonctionnement de cet organe. Mais, avec l’âge, les artères s’épaississent et perdent leur élasticité mais surtout, elles peuvent se rétrécir (sténose) par l’accumulation de dépôts graisseux ou plaques d’athérome sur leur paroi, en général du cholestérol. C’est l’athérosclérose qui obstrue peu à peu les artères et diminue l’apport sanguin au niveau des organes, et plus particulièrement du cerveau, avec toutes les pathologies qui peuvent en découler.

Les capillaires
Comme tous les organes, le cerveau est irrigué par des milliards de capillaires. Ces derniers sont de petits vaisseaux –
6 µm de diamètre environ – dont la fine paroi laisse passer oxygène et nutriments vers les cellules cérébrales. Pour circuler du cœur aux capillaires, le sang passe par différentes artères (l’aorte, les carotides…), puis des artérioles.
Au niveau capillaire, on peut mesurer le volume de sang transporté. Cependant, ce qui compte à ce niveau, c’est la quantité de sang irriguant une masse de tissu donnée. Le débit sanguin est donc exprimé en ml/100g/min : un débit de
80 ml/100g/min, mesuré dans la
substance grise du cerveau humain, signifie que 80 ml de sang transitent chaque minute à travers ces 100 g
de matière cérébrale. De même, le volume de sang utile est exprimé
en ml/100g.

Les veines
Des capillaires au cœur, le sang circule par des veinules puis des veines. L’épaisse paroi de ces gros vaisseaux (artères, veines…) ne permet pas les échanges entre sang et tissu.
Ils peuvent être comparés aux tuyaux qui transportent l’eau chaude de la chaudière vers les radiateurs (les capillaires) où s’effectue la majeure partie de l’échange thermique.
Dans les gros vaisseaux, c’est le débit du sang (volume transporté par unité de temps, exprimé en ml/min) qui compte.