Les conjonctivites, la conjonctivite

Conjonctivite viraleUne conjonctivite est une inflammation de la tunique qui recouvre le blanc de l’œil et l’intérieur des paupières : la conjonctive. C’est donc une inflammation superficielle de l’œil dans sa partie antérieure, bien visible, associée ou non à une infection. La conjonctive est transparente et fragile, mais se reconstitue rapidement. C’est une muqueuse, comme on en trouve dans la bouche, par exemple.

Les causes des conjonctivites sont très variées. Les « agents irritants » atteignent la conjonctive par l’intermédiaire de l’air, de l’eau, des doigts, des mouchoirs, des paupières, des larmes, du nez, des sinus, du sang ou parce que… « ça doit nous sortir par les yeux ».
Lorsque les yeux ont subi une exposition aux courants d’air, à l’eau de mer ou de piscine, à la poussière, etc., il est recommandé de les inonder préventivement de sérum physiologique afin d’éliminer l’« agent irritant » et s’épargner ainsi une conjonctivite.

Les signes de conjonctivite:
Les yeux sont rouges, douloureux, larmoyants…
Les paupières sont souvent gonflées et les cils collés par des sécrétions plus ou moins abondantes.
Des sécrétions peuvent s’écouler plus ou moins abondamment des yeux, gênant la vue, avec, parfois, des démangeaisons.
Une conjonctivite peut, entre autres, s’accompagner d’une kératite, d’une atteinte des paupières ou des voies lacrymales.

Conjonctivite virale:

Contagieuse, elle suit en général une infection virale, par exemple une grippe. On constate souvent des ganglions dans la région du cou, un œil très rouge et larmoyant. Il convient d’être particulièrement vigilant en cas d’herpès, cette affection étant aussi douloureuse que dangereuse poulies yeux, et de consulter en urgence. L’herpès est très contagieux, et le simple contact des doigts suffit à infecter les yeux.
Lors de la visite chez l’ophtalmologiste, le diagnostic de conjonctivite virale est posé et un traitement prescrit pour plusieurs jours, voire plusieurs semaines, selon la gravité de l’infection.

Conjonctivite bactérienne:
Conjonctivite bactérienne
C’est une infection de la conjonctive ressemblant à un « rhume de l’œil » avec des sécrétions abondantes collant les cils, des rougeurs et des douleurs.
Elle est contagieuse et peut nécessiter un prélèvement au laboratoire pour identifier le germe qui en est responsable. Le plus répandu sur la planète, et de loin, est le trachome dû au microbe Chlamydia trachomatis, responsable dans bien des cas de cécité… et infectant presque l’ensemble de la population dans les pays les plus pauvres du monde. L’ophtalmologiste va constater l’origine de la conjonctivite et prescrire un traitement adapté au germe en cause.

Conjonctivite allergique:

Conjonctivite allergiqueUne telle conjonctivite peut survenir dans le cadre d’une allergie générale, tel le rhume des foins. Elle peut aussi ne toucher que les yeux, comme l’allergie aux poils de chat.
Les yeux sont souvent rouges, larmoyants, gonflés et démangent fortement. Les causes d’une telle allergie sont variées, des pollens aux fraises en passant par les produits cosmétiques et les acariens, et trouver le facteur déclenchant — seul moyen de prévenir une rechute — suppose parfois de se livrer à une enquête approfondie.
À l’ophtalmologiste de confirmer que la conjonctivite est bien allergique et de prescrire un traitement approprié.

Conjonctivite sèche:

Un manque d’eau dans les larmes peut déclencher une conjonctivite sèche avec œil sec. Les larmes deviennent grasses et ne lubrifient plus assez la surface oculaire. Les paupières agissent comme les essuie-glaces sur un pare-brise sec. L’œil sec n’est pas assez nettoyé des poussières et finit par s’irriter, ce qui provoque des brûlures, une impression de sable dans les yeux, des yeux rouges qui gênent, sont éblouis et fatiguent vite.
L’œil est douloureux au réveil car les glandes lacrymales dorment la nuit et la paupière finit par coller légèrement sur la surface oculaire.
Les paupières collées le matin doivent être ouvertes doucement en les aspergeant d’eau chaude. Parfois l’irritation est tellement vive que l’on se réveille beaucoup trop tôt.
Les yeux secs peuvent découler des conditions de travail : atmosphère climatisée, mauvaise qualité de l’éclairage, travail prolongé sur écran. Ils sont dus aussi parfois à des problèmes hormonaux ou à des rhumatismes.

Le traitement prescrit par l’ophtalmologiste consiste à suppléer les larmes manquantes et tente de les faire revenir.

Conjonctivite du nourrisson:

Cette conjonctivite est causée par un mauvais écoulement des larmes qui stagnent et qui s’infectent facilement chez les bébés. Tout est trop petit chez eux, y compris le canal lacrymal qui fait sortir les larmes des yeux. Et tout liquide qui stagne s’infecte.
En cas de stagnation des larmes dans l’œil, le « lac » lacrymal se trans¬forme en « étang ». Dans la plupart des cas, tout s’arrange spontanément avec la croissance et l’on constatera une guérison totale vers l’âge d’un an. L’ophtalmologiste prescrira un traitement adéquat ou proposera une intervention chirurgicale.

Conjonctivite du porteur de lentilles:

C’est une conjonctivite sournoise à traiter très énergiquement dès les premiers symptômes, car elle peut entraîner des complications sous forme de kératite ou d’un abcès de la cornée gravissime.
Cela me rappelle le cas de cette jeune femme partie en vacances avec des lentilles journalières jetables. Elle n’avait pas suffisamment de lentilles pour terminer son séjour. Elle avait donc gardé la dernière paire de lentilles plusieurs jours dans les yeux, et avait récolté un abcès de la cornée sournois sous la lentille « avariée ».
Elle a failli perdre son œil. Elle ne pourra plus remettre de lentilles de contact et même l’opération par le Lasik est dans son cas devenue impossible.
Bien respecter les consignes données avec chaque type de lentille de contact, et en particulier le délai d’utilisation conseillé, permet de supporter le port des lentilles pendant très longtemps, voire toute sa vie.
Il faut à tout prix éviter de dormir avec les lentilles de contact, sauf celles prévues à cet effet. Par prudence, il est conseillé de les retirer 48 heures consécutives chaque mois. Il faut également les déposer dans un étui sec le soir, car l’humidité permanente favorise le développement des mycoses et les conjonctivites.
Pour améliorer le confort oculaire, on peut également les poser avec une goutte de collyre calendula D4 ou Euphrasia D3 dans la lentille. En cas d’yeux secs, il est conseillé d’humecter les yeux avec le même collyre plusieurs fois par jour, chaque fois qu’on ressent une sécheresse.

Il existe d’autres types de conjonctivite : une visite chez l’ophtalmologiste s’impose dans tous les cas pour recevoir le bon diagnostic et le traitement approprié.

(savoir.fr)

L’énergie du corps humain

Comme tous les êtres vivants, l’homme a besoin d’énergie pour vivre. Longtemps, il n’a pu compter que sur la force qu’il tirait de la nourriture pour se développer. Puis, grâce aux machines et à la maîtrise de nouvelles énergies, il s’est libéré des tâches les plus pénibles et a augmenté son confort. Aujourd’hui, ce confort est bien souvent obtenu par l’utilisation d’énergies polluantes et non-renouvelables (épuisables).

Le corps humain a besoin d’énergie pour maintenir les organes en fonctionnement, assurer une température suffisante, permettre d’accomplir des efforts et transformer les aliments en une forme que les organes peuvent utiliser. Le corps humain est une usine chimique qui transforme et consomme de l’énergie. L’énergie contenue dans la nourriture est pré-digérée par la salive puis envoyée dans l’estomac où elle est fragmentée par digestion en divers éléments. Dans l’intestin, l’énergie (sucres) est récupérée et envoyée dans le sang. Les matières non utilisées sont évacuées. Le coeur, la pompe du circuit, envoie le sang gorgé d’oxygène et d’énergie dans les différentes partie du corps pour alimenter les muscles.

Le corps humain peut ête comparé à une machine. Même si ce type d’analogie a ses limites, le corps humain peut être comparé, par exemple, à une voiture.Le corps humain, une machine

Energie dans les aliments.
Le corps tire son énergie des sucres se trouvant dans les glucides, les lipides, les protéines et l’alcool. Plus les aliments contiennent du sucre, plus ils ont de l’énergie (celle-ci se mesure en calories ou kilocalorie, en joules ou kilojoules)

Rendement
Le rendement énergétique du corps humain (énergie consommée par rapport au travail fournit par les muscles) se situe entre 20 et 25%. Pour améliorer son rendement énergétique (faire plus avec la même quantité d’énergie) l’homme a inventé des systèmes ingénieux comme les leviers, les poulies ou le vélo :

energie corps humain

Evolution des besoins énergétiques
Aujourd’hui, les installations de chauffage, les appareils électriques, les véhicules etc., consomment des quantités d’énergie (souvent non-renouvelables) considérables. La nourriture ne représente ainsi plus que le 8% du total des besoins énergétiques des pays développés. De plus, avec la mécanisation, les transports, le recours aux engrais et pesticides industriels, etc… la quantité d’énergie nécessaire pour produire les aliments dépasse souvent celle qu’ils contiennent!

Pédalons, glissons et patinons :
Avec l’augmentation du trafic et de la pollution en ville, on redécouvre les vertus des transports à « énergie humaine ». Les vélos, planches à roulettes, trottinettes et rollers sont à nouveau populaires. L’énergie humaine est donc parfois une solution d’avenir, non polluante et pratique.

(energie-environnement)

Les articulations synoviales – des mécaniques bien huilées

Appelées également diarthroses ou articulations «vraies» par opposition aux articulations synarthroses, sans mobilité ou à mobilité réduite comme les sutures du crâne, les articulations synoviales unissent les os entre eux par des surfaces articulaires de formes différentes. Une caractéristique qui permet une grande diversité de mouvements et une amplitude importante.

Description
La caractéristique des articulations synoviales est de présenter entre les os qui s’articulent un espace appelé cavité articulaire. Cette dernière leur confère une importante mobilité, qui permet d’assurer la majeure partie des mouvements (marcher, écrire, lever un bras, etc.) effectués tous les jours.

La surface articulaire
Cette région où les os entrent en contact est recouverte d’une couche cartilagineuse, le cartilage articulaire. Un tissu souple, lisse et luisant qui recouvre les os sans les relier, réduit leur friction pendant le mouvement et contribue à amortir les chocs.

La capsule articulaire
Elle contient la cavité articulaire et unit les os dans une sorte de manchon. Elle est constituée de deux couches :
• la capsule fibreuse, composée de tissu conjonctif dense qui adhère au  périoste (membrane) des os. Ses fibres forment des faisceaux très solides, les ligaments, qui assurent l’union des os dans l’articulation. Leur grande résistance à la traction protège des luxations et leur souplesse permet une considérable amplitude de mouvement.
• la membrane synoviale, qui forme la couche interne de la capsule articulaire. Elle est composée de tissu conjonctif contenant des fibres élastiques et, dans de nombreuses articulations, comme celle du genou, de tissu adipeux. Cette membrane sécrète le liquide synovial (synovie), qui lubrifie les faces internes de la capsule articulaire afin de réduire la friction des os et d’absorber les chocs.

Classification
Elle est basée sur la forme de la surface articulaire des articulations, qui engendre des mouvements différents.

L’articulation trochléenne
Dans cette articulation, la surface convexe d’un os s’ajuste dans la surface concave d’un autre os, ce qui permet des mouvements d’ouverture et de fermeture dans un seul axe. Exemple : l’articulation du coude ou du genou .

L’articulation trochoïde
La surface arrondie d’un os s’adapte à un anneau formé par un autre os et un ligament pour assurer des mouvements de rotation autour d’un axe longitudinal uniquement. Exemple :  l’articulation radio-ulnaire, qui permet la rotation antérieure et postérieure de la paume.

L’articulation plane
Les surfaces articulaires sont plates et  permettent des mouvements de glissement. Exemple : l’articulation sternoclaviculaire (entre le sternum et la clavicule).

L’articulation sphéroïde
Les deux surfaces articulaires sont sphériques, l’une est convexe et l’autre, plus profonde, concave, ce qui permet le mouvement dans trois axes et dans tous les plans. Exemple : l’articulation scapulo-humérale (épaule).

L’articulation en selle
La surface articulaire en forme de selle d’un os est chevauchée par la surface articulaire de l’autre. Ex : l’articulation carpo-métacarpienne du pouce.

L’articulation condylaire
La surface convexe et ovale d’un os s’adapte à la cavité concave, également ovale, d’un autre os ce qui permet le mouvement sur deux axes. Exemple : les os du poignet.

Le système nerveux – le chef d’orchestre de l’organisme

Réseau complexe de communication, le système nerveux  contrôle et coordonne toutes les parties du corps. Il  se compose du système nerveux central (encéphale et moelle épinière) et du système nerveux périphérique (les nerfs), lui-même divisé en système nerveux somatique et système nerveux autonome (ou végétatif).

Système nerveux central
Il est composé de l’encéphale (cerveau, cervelet, tronc cérébral) et de la moelle épinière, située à l’intérieur de la colonne vertébrale.

Son rôle
Le système nerveux central (SNC) reçoit les informations qui lui sont transmises via les nerfs par les organes des sens et les récepteurs sensitifs. Il les analyse et les interprète en fonction d’une multitude d’informations qui proviennent de l’extérieur (une distance à franchir, des dangers ou des obstacles, etc.), mais aussi  de ce que nous sommes (nos motivations, notre expérience, notre mémoire, nos apprentissage, etc.). Ce traitement de l’information, appelé intégration, aboutit à une réponse motrice qui est transmise aux muscles, aux glandes et aux organes.
Ce processus peut être volontaire et conscient (« Je prends la main de mon enfant pour traverser une rue ») ou automatique et inconscient : par exemple, les fréquences cardiaques et respiratoires augmentent lorsque l’on fait du sport, car les muscles ont besoin de plus d’oxygène.
• L’information sensorielle est transmise au SNC grâce aux nerfs, qui forment le système nerveux périphérique (SNP).
• L’information est intégrée par le SNC
• La réponse motrice survient. Dans un cas, l’influx nerveux du système nerveux central a été transmis à des muscles dits squelettiques. Dans l’autre, une série de réactions a entraîné une augmentation des rythmes cardiaque et respiratoire.

Système nerveux périphérique
Divisé en deux parties, il associe Coinstar fees des nerfs et des récepteurs sensoriels.
Les nerfs ont pour fonction de transmettre des informations sensitives au système nerveux central (voie sensitive ou afférente) et de conduire les ordres du système nerveux central aux muscles, aux glandes et aux organes (voie motrice ou efférente). Les récepteurs sensoriels captent les changements se produisant à l’extérieur ou à l’intérieur du corps.

Les nerfs crâniens
Les 12 paires de nerfs crâniens prennent naissance dans l’encéphale. À l’exception de la paire de nerfs vagues qui descend jusqu’à l’abdomen, ils n’innervent que la tête et une partie du cou.
Selon leur fonction, on peut les diviser en trois groupes :
• Les nerfs sensitifs : nerfs olfactifs, optiques et auditifs.
• Les nerfs principalement moteurs : nerfs oculo-moteurs, trochléaires et oculaires externes qui commandent les mouvements des yeux, nerfs faciaux, nerfs spinaux et hypoglosses.
• Les nerfs mixtes (moteurs et sensitifs) : nerfs trijumeaux, glosso-pharyngiens et pneumogastriques ou nerfs vagues.

Les nerfs rachidiens ou spinaux
31 paires de nerfs rachidiens sortent de la moelle épinière par des orifices intervertébraux, appelés trous de conjugaison. Ces nerfs, qui sont tous mixtes (moteurs et sensitifs), innervent les différentes régions du corps (sauf la tête).
On les désigne par référence au numéro de la vertèbre au-dessous de laquelle ils émergent. Ils peuvent se regrouper et former des enchevêtrements appelés
« plexus ». Les racines L4 à S3 forment ainsi le plexus sacré d’où part le nerf sciatique.

La transmission de l’influx nerveux – phénomène de nature électrique

Phénomène de nature électrique qui se propage le long des neurones, l’influx nerveux transmet les commandes motrices du cerveau aux nerfs moteurs, et les messages sensoriels des capteurs sensoriels (peau, oreilles, nez, yeux, récepteurs du goût) au cerveau. Cette transmission de neurones en neurones est assurée par les neurotransmetteurs.

Unité de base
Élément fonctionnel de base du système nerveux, le neurone peut être considéré à la fois comme un relais de transmission et une unité de traitement de l’information.

Constitution
Le neurone est constitué :
• d’un soma, qui contient le noyau
• de dendrites, qui forment une arborisation autour du soma
• d’un axone, qui est un prolongement pouvant varier d’une dizaine de microns à plus d’un mètre de long chez certains neurones de la moelle épinière. Il se ramifie en quelques milliers de terminaisons, les racines
• de boutons synaptiques (jusqu’à 10 000 par neurone), qui se trouvent au bout de chaque terminaison axonale et se connectent chacun avec la dendrite d’un autre neurone. Cette connexion s’appelle la synapse.

Transmission

Localisation
Il existe deux sortes de synapses  :
• les chimiques, les plus nombreuses, comportent un micro espace, la fente synaptique, entre les deux neurones (ou entre un neurone et une autre cellule). Lorsque l’influx nerveux (ou potentiel d’action) atteint le bouton synaptique du premier neurone, il déclenche la libération de neurotransmetteurs (substances chimiques), qui lui servent de relais en traversant l’espace qui sépare les deux neurones. En s’attachant aux récepteurs synaptiques du second neurone, ils lui transmettent le message qui est à nouveau codé sous forme de signal électrique.

• les électriques permettent le passage direct de l’influx nerveux (sans intermédiaire), grâce à une jonction, sorte de tunnel entre les deux neurones.

Rapidité
Lorsqu’un influx nerveux est émis par le neurone, il transite le long de son axone sans perdre en intensité et peut ainsi avoir un effet à grande distance, d’un hémisphère à l’autre ou des centres moteurs aux muscles. Sa rapidité dépend de la myélinisation de l’axone (un axone comportant une gaine de myéline transmet l’information environ 10 fois plus vite).

Polarisation et dépolarisation
Il existe au niveau des synapses des canaux ioniques, des tunnels qui traversent la membrane et par lesquels des ions entrent et sortent du neurone (principalement des ions sodium, potassium, calcium et chlorure).
Ces canaux sont sélectifs – ils ne laissent passer que certains ion s- et ne restent pas constamment ouverts. Les ions portent des charges électriques positives ou négatives : lorsque le neurone est au repos, les premières sont à sa surface et les secondes à l’intérieur, ce qui crée une différence de potentiel, ou polarité, de part et d’autre de la membrane appelée potentiel de membrane.
Le neurone est alors polarisé, mais son axone reçoit constamment des potentiels locaux captés par les dendrites. Ces messages en provenance d’autres neurones sont soit excitateurs, soit inhibiteurs.

La douleur – un signal d’alarme complexe

Sensation pénible et désagréable, la douleur apparaît de façon aiguë ou chronique. C’est un signal envoyé par le système nerveux dont il est parfois difficile de déterminer l’origine. De plus en plus prise en compte par les médecins, elle n’a pas encore livré tous les mystères de son mécanisme.

Définition
La douleur, caractérisée par une sensation anormale et désagréable survenant dans une partie du corps, est le résultat de la stimulation des terminaisons nerveuses qui transmettent un signal au cerveau par les cellules du système nerveux. Elle peut être associée, ou non, à des lésions réelles ou potentielles, visibles ou invisibles. Par conséquent, bien qu’il soit facile de définir sa localisation, il est très souvent plus délicat d’en déterminer la cause.

Différents types
Selon la transmission de leur signal, on distingue plusieurs types de douleurs :

Aiguë
La douleur aiguë est un symptôme déclenché par le système nerveux pour alerter l’ensemble de l’organisme d’une anomalie, par exemple lors d’une fracture de l’os du bras. La douleur ressentie signale l’apparition d’une lésion (le bras cassé). Dès que la blessure est traitée, elle disparaît.

Chronique
Celle-ci est, en revanche, persistante dans le temps. Elle perdure depuis trois, voire six mois sans que sa cause puisse être déterminée avec exactitude. Elle devient une pathologie à part entière, demandant à être traitée comme telle.

Par excès de « nociception »
La douleur résulte ici de stimulations excessives des récepteurs périphériques qui transmettent un signal de douleur au cerveau par le système nerveux. C’est de loin la plus fréquente ; elle correspond aux maux habituels : coups, brûlures, douleurs postopératoires, inflammations, fractures…

Neurogène ou neuropathique
Le syndrome douloureux est le résultat d’une altération du système nerveux lui-même (nerfs, moelle épinière, cerveau) et non d’une lésion apparente.
De par leur cause, ces douleurs peuvent être très invalidantes et très difficiles à soulager. Parmi les douleurs neurogènes les plus connues, on peut citer les neuropathies du zona et du diabète, très douloureuses, mais aussi l’inconfort moins grave dû à un fourmillement ou à un picotement provoqués par une névralgie.

Psychogène
On regroupe sous ce terme toutes les douleurs que l’on n’arrive pas à classer dans l’une des catégories précédentes. Ce sont des douleurs sans lésions apparentes et auxquelles on ne trouve pas, malgré un bilan médical approfondi, de raison valable. Il semble probable qu’elles soient le résultat d’un mal-être plus moral que physique, même si elles sont bien réelles.

Mesure
De par sa nature même, la douleur ne peut pas se quantifier ; son ressenti est trop variable d’un individu à l’autre. Cependant, son évaluation reste indispensable pour orienter le choix des traitements.
Plusieurs échelles permettent d’évaluer les douleurs chroniques chez l’adulte. Elles en mesurent l’intensité, les aspects et le retentissement sur le comportement.

L’échelle visuelle analogique (EVA) C’est la plus utilisée. Elle se présente sous la forme d’une réglette de 10 cm de longueur avec un curseur que la personne fait varier en fonction de l’intensité de la douleur.

Les échelles verbales
En autoévaluation validée et questionnaire descriptif, elles sont bien sûr adaptées aux capacités d’expression du malade (enfants, handicapés moteurs ou personnes âgées).

Traitements
Il en existe une très grande variété pour lutter contre les différents types de douleur, à choisir selon l’intensité de celle-ci.

Les thérapeuthiques non médicamenteuses (chirurgie, acupuncture, relaxation…) sont beaucoup moins répandues que les thérapeutiques médicamenteuses exposées ci-dessous. La description de la douleur par le patient peut aider à préciser sa localisation, ses horaires, son intensité, ce qui l’aggrave et ce qui la soulage.

Les médicaments
Appartenant à la famille des antalgiques, ils ne traitent pas la cause de la douleur mais en suppriment la sensation (analgésiques). L’OMS (L’Organisation mondiale de la Santé) les a classés dans plusieurs catégories selon leurs capacités à soulager une douleur plus ou moins intense.
• Niveau 1
Ce groupe de médicaments contient les analgésiques non morphiniques comme le paracétamol, l’aspirine et les anti-inflammatoires. Ils sont indiqués en cas de douleur légère à modérée et agissent principalement sur la partie blessée. Lorsqu’un tissu est endommagé, il libère des hormones, comme les prostaglandines, qui voyagent via le système nerveux jusqu’au cerveau pour l’informer du site de la douleur et de son intensité. Les analgésiques interviennent, en amont, en ralentissant la production d’hormones. Celles-ci ne jouent donc plus leur rôle de messager, le cerveau n’est pas averti et, au final, le blessé ne ressent plus la douleur. Un bien qui peut aggraver le mal dans le cas d’une entorse par exemple, quand le malade a tendance à oublier son état et force sur sa cheville endommagée, aggravant la lésion. La douleur disparue ne joue plus son rôle de signal d’alarme.
• Niveau 2
Cette catégorie comporte les agonistes morphiniques faibles comme la codéine. Ces médicaments sont indiqués en cas de douleurs modérées à intenses ou dès lors que les douleurs résistent à 2 ou 3 grammes d’analgésiques de niveau 1.
• Niveau 3
Dans ce groupe se trouvent les agonistes morphiniques forts (morphine, péthidine, dextromoramide) qui sont utilisés dans les douleurs sévères, notamment d’origine cancéreuse. Ils bloquent la transmission du message douloureux, l’empêchant d’atteindre le cerveau, mais la conscience du malade sera également altérée et le risque de dépendance est très important.

La circulation du sang – le grand flux de la vie

La circulation sanguine apporte à toutes les cellules de l’organisme la chaleur, l’oxygène et les nutriments dont elles ont besoin. Elle permet également d’éliminer les déchets qu’elles produisent. Les artères partent de la pompe centrale, le cœur, alors que les veines y reviennent. Le cœur alimente ainsi une petite circulation entre lui et les poumons, et une grande circulation entre lui et le reste du corps.

Le cœur, pompe du corps
Les battements du cœur
Le cœur se contracte (systole) en permanence pour chasser le sang de ses ventricules vers les artères de la petite et de la grande circulation. Puis le muscle cardiaque se détend et le cœur se remplit (diastole). Chaque contraction cardiaque est perceptible au niveau du pouls.

Le débit cardiaque
Deux facteurs permettent de faire varier le débit cardiaque : la fréquence des battements ou pulsations et le volume de sang éjecté à chaque contraction du cœur.
• Au repos, le cœur propulse chaque minute 5 à 6 litres de sang dans l’aorte, un flux qui se répartit ensuite entre les différentes artères.
• À l’effort, ce débit peut atteindre 20 l/mn chez l’adulte peu entraîné et jusqu’à
35 l/mn chez le sportif de haut niveau.
On peut observer qu’à l’effort, le débit sanguin du cerveau est préservé alors que les reins et les organes abdominaux perdent une partie de leur irrigation au bénéfice des muscles.

La régulation du débit
La fréquence des battements cardiaques est contrôlée par le système nerveux végétatif, renseigné par de nombreux capteurs répartis dans les artères et les différents organes. Une baisse du niveau sanguin d’oxygène et une augmentation du taux de gaz carbonique (liés ou non à l’effort), une émotion accélèrent le rythme cardiaque et orientent le flux sanguin vers les organes prioritaires. Seul le cerveau reçoit un débit sanguin constant : la moindre baisse provoque un malaise ou une perte de conscience.

Le circuit sanguin
Un réseau hiérarchisé
Les artères sont de plus en plus fines en s’éloignant du cœur. Au niveau terminal, dans les différents organes, elles perdent leur élasticité naturelle et deviennent des capillaires sanguins, d’un diamètre de quelques microns seulement. Les capillaires se regroupent en veinules, puis en veines de plus en plus grosses qui remontent le sang jusqu’au cœur. Les veines des membres inférieurs sont équipées de valves anti-retour qui empêchent le sang de retomber vers les pieds en position debout.

Le sang, une zone d’échanges vitaux
Dans la grande circulation, le cœur chasse vers les artères un sang riche en oxygène qui va alimenter tous les tissus. Il contient aussi des éléments nutritifs, dont le glucose et les acides gras, provenant de la digestion.
Les tissus prélèvent dans le sang oxygène et nutriments, ils y relâchent du dioxyde de carbone (gaz carbonique) et des déchets : urée, créatinine, acide lactique par exemple. Ces déchets seront éliminés lors du passage du sang par les reins. Ces échanges prennent place dans les nombreux vaisseaux capillaires, spécialement percés de trous permettant de laisser sortir ou entrer les éléments.