Les conjonctivites, la conjonctivite

Conjonctivite viraleUne conjonctivite est une inflammation de la tunique qui recouvre le blanc de l’œil et l’intérieur des paupières : la conjonctive. C’est donc une inflammation superficielle de l’œil dans sa partie antérieure, bien visible, associée ou non à une infection. La conjonctive est transparente et fragile, mais se reconstitue rapidement. C’est une muqueuse, comme on en trouve dans la bouche, par exemple.

Les causes des conjonctivites sont très variées. Les « agents irritants » atteignent la conjonctive par l’intermédiaire de l’air, de l’eau, des doigts, des mouchoirs, des paupières, des larmes, du nez, des sinus, du sang ou parce que… « ça doit nous sortir par les yeux ».
Lorsque les yeux ont subi une exposition aux courants d’air, à l’eau de mer ou de piscine, à la poussière, etc., il est recommandé de les inonder préventivement de sérum physiologique afin d’éliminer l’« agent irritant » et s’épargner ainsi une conjonctivite.

Les signes de conjonctivite:
Les yeux sont rouges, douloureux, larmoyants…
Les paupières sont souvent gonflées et les cils collés par des sécrétions plus ou moins abondantes.
Des sécrétions peuvent s’écouler plus ou moins abondamment des yeux, gênant la vue, avec, parfois, des démangeaisons.
Une conjonctivite peut, entre autres, s’accompagner d’une kératite, d’une atteinte des paupières ou des voies lacrymales.

Conjonctivite virale:

Contagieuse, elle suit en général une infection virale, par exemple une grippe. On constate souvent des ganglions dans la région du cou, un œil très rouge et larmoyant. Il convient d’être particulièrement vigilant en cas d’herpès, cette affection étant aussi douloureuse que dangereuse poulies yeux, et de consulter en urgence. L’herpès est très contagieux, et le simple contact des doigts suffit à infecter les yeux.
Lors de la visite chez l’ophtalmologiste, le diagnostic de conjonctivite virale est posé et un traitement prescrit pour plusieurs jours, voire plusieurs semaines, selon la gravité de l’infection.

Conjonctivite bactérienne:
Conjonctivite bactérienne
C’est une infection de la conjonctive ressemblant à un « rhume de l’œil » avec des sécrétions abondantes collant les cils, des rougeurs et des douleurs.
Elle est contagieuse et peut nécessiter un prélèvement au laboratoire pour identifier le germe qui en est responsable. Le plus répandu sur la planète, et de loin, est le trachome dû au microbe Chlamydia trachomatis, responsable dans bien des cas de cécité… et infectant presque l’ensemble de la population dans les pays les plus pauvres du monde. L’ophtalmologiste va constater l’origine de la conjonctivite et prescrire un traitement adapté au germe en cause.

Conjonctivite allergique:

Conjonctivite allergiqueUne telle conjonctivite peut survenir dans le cadre d’une allergie générale, tel le rhume des foins. Elle peut aussi ne toucher que les yeux, comme l’allergie aux poils de chat.
Les yeux sont souvent rouges, larmoyants, gonflés et démangent fortement. Les causes d’une telle allergie sont variées, des pollens aux fraises en passant par les produits cosmétiques et les acariens, et trouver le facteur déclenchant — seul moyen de prévenir une rechute — suppose parfois de se livrer à une enquête approfondie.
À l’ophtalmologiste de confirmer que la conjonctivite est bien allergique et de prescrire un traitement approprié.

Conjonctivite sèche:

Un manque d’eau dans les larmes peut déclencher une conjonctivite sèche avec œil sec. Les larmes deviennent grasses et ne lubrifient plus assez la surface oculaire. Les paupières agissent comme les essuie-glaces sur un pare-brise sec. L’œil sec n’est pas assez nettoyé des poussières et finit par s’irriter, ce qui provoque des brûlures, une impression de sable dans les yeux, des yeux rouges qui gênent, sont éblouis et fatiguent vite.
L’œil est douloureux au réveil car les glandes lacrymales dorment la nuit et la paupière finit par coller légèrement sur la surface oculaire.
Les paupières collées le matin doivent être ouvertes doucement en les aspergeant d’eau chaude. Parfois l’irritation est tellement vive que l’on se réveille beaucoup trop tôt.
Les yeux secs peuvent découler des conditions de travail : atmosphère climatisée, mauvaise qualité de l’éclairage, travail prolongé sur écran. Ils sont dus aussi parfois à des problèmes hormonaux ou à des rhumatismes.

Le traitement prescrit par l’ophtalmologiste consiste à suppléer les larmes manquantes et tente de les faire revenir.

Conjonctivite du nourrisson:

Cette conjonctivite est causée par un mauvais écoulement des larmes qui stagnent et qui s’infectent facilement chez les bébés. Tout est trop petit chez eux, y compris le canal lacrymal qui fait sortir les larmes des yeux. Et tout liquide qui stagne s’infecte.
En cas de stagnation des larmes dans l’œil, le « lac » lacrymal se trans¬forme en « étang ». Dans la plupart des cas, tout s’arrange spontanément avec la croissance et l’on constatera une guérison totale vers l’âge d’un an. L’ophtalmologiste prescrira un traitement adéquat ou proposera une intervention chirurgicale.

Conjonctivite du porteur de lentilles:

C’est une conjonctivite sournoise à traiter très énergiquement dès les premiers symptômes, car elle peut entraîner des complications sous forme de kératite ou d’un abcès de la cornée gravissime.
Cela me rappelle le cas de cette jeune femme partie en vacances avec des lentilles journalières jetables. Elle n’avait pas suffisamment de lentilles pour terminer son séjour. Elle avait donc gardé la dernière paire de lentilles plusieurs jours dans les yeux, et avait récolté un abcès de la cornée sournois sous la lentille « avariée ».
Elle a failli perdre son œil. Elle ne pourra plus remettre de lentilles de contact et même l’opération par le Lasik est dans son cas devenue impossible.
Bien respecter les consignes données avec chaque type de lentille de contact, et en particulier le délai d’utilisation conseillé, permet de supporter le port des lentilles pendant très longtemps, voire toute sa vie.
Il faut à tout prix éviter de dormir avec les lentilles de contact, sauf celles prévues à cet effet. Par prudence, il est conseillé de les retirer 48 heures consécutives chaque mois. Il faut également les déposer dans un étui sec le soir, car l’humidité permanente favorise le développement des mycoses et les conjonctivites.
Pour améliorer le confort oculaire, on peut également les poser avec une goutte de collyre calendula D4 ou Euphrasia D3 dans la lentille. En cas d’yeux secs, il est conseillé d’humecter les yeux avec le même collyre plusieurs fois par jour, chaque fois qu’on ressent une sécheresse.

Il existe d’autres types de conjonctivite : une visite chez l’ophtalmologiste s’impose dans tous les cas pour recevoir le bon diagnostic et le traitement approprié.

(savoir.fr)

Vue

Vue
Organe sphérique contenu dans l’orbite. Seule la partie antérieure de l’oeil est exposée aux agents extérieurs.
L’oeil est spécialisé dans la perception de la lumière et responsable de la vision. Lorsque la lumière pénètre la cornée, une première mise au point est faite avant même qu’elle ne touche le cristallin. La lumière est ensuite projetée sur la rétine située au fond de l’oeil où s’imprime une image inversée. La lumière atteint les cellules sensorielles (bâtonnets et cônes) de la rétine, qui relaient des messages au cerveau par le nerf optique. Les messages sont ensuite décodés et interprétés par un réseau complexe situé dans les lobes du cerveau.

Paupière supérieure

Partie charnue recouvrant le haut du globe oculaire. La paupière supérieure protège l’oeil contre les agents extérieurs, nettoie le globe oculaire lors des clignements des yeux, empêche la pénétration de la lumière durant le sommeil et protège l’oeil de la lumière trop intense et des particules nuisibles.

Cil

Poil bordant les paupières. Les cils forment un arc sur les paupières qui protège l’oeil en retenant les agents extérieurs, la poussière, la sueur et les rayons directs du soleil.

Paupière inférieure

Partie charnue recouvrant le bas du globe oculaire. La paupière inférieure retient les larmes, nettoie le globe oculaire lors des clignements des yeux, empêche la pénétration de la lumière durant le sommeil et protège l’oeil de la lumière trop intense et des particules nuisibles.

Caroncule lacrymale

Excroissance rosée située à l’angle interne des paupières et surmontée des points lacrymaux, impliquée dans le drainage et l’évacuation des larmes.

Sclérotique

Tunique blanche, épaisse et résistante recouvrant le globe oculaire et s’attachant dans sa fusion à la cornée. La sclérotique protège les parties vitales de l’oeil.
Iris

Muscle circulaire en forme de disque réglant la quantité de lumière qui traverse la pupille. La couleur de l’oeil (bleu, marron, vert ou noir) provient des pigments contenus dans l’iris.

Pupille

Ouverture au centre de l’iris permettant le passage de la lumière.

Glandes lacrymales

Glandes responsables de la sécrétion des larmes. Les larmes permettent de lubrifier les paupières, d’humidifier la cornée et de nettoyer le globe oculaire.

Globe oculaire
Structure sphérique délimitant le volume de l’oeil, composée de trois couches la tunique fibreuse (sclérotique), la tunique vasculaire (choroïde) et la tunique nerveuse (rétine).
Le globe oculaire contient les parties de l’oeil spécialisées dans la perception de la lumière et responsables de la vision. La lumière pénètre la cornée, une première mise au point est faite avant qu’elle ne touche le cristallin. La lumière est ensuite projetée sur la rétine située au fond de l’oeil où s’imprime une image inversée. Les cellules sensorielles (bâtonnets et cônes) de la rétine transforment les messages lumineux en impulsions nerveuses relayées au cerveau par le nerf optique où elles sont décodées et interprétées.

Cornée
Fenêtre transparente de l’oeil recouvrant l’iris, jouant le rôle d’une lentille qui effectue une première mise au point avant que la lumière ne parvienne au cristallin.

Conjonctive
Mince couche humide couvrant le blanc de l’oeil et la face interne de la paupière.

Pupille
Ouverture au centre de l’iris permettant le passage de la lumière.

Chambre antérieure
Région délimitée par le dôme transparent de la cornée et par l’iris.

Humeur aqueuse
Liquide qui circule entre la chambre antérieure et la chambre postérieure. L’humeur aqueuse nourrit la cornée et permet au globe oculaire de maintenir sa forme et sa pression.

Iris
Muscle circulaire en forme de disque réglant la quantité de lumière qui traverse la pupille. La couleur de l’oeil (bleu, marron, vert ou noir) provient des pigments contenus dans l’iris.

Chambre postérieure
Région située entre l’iris et le cristallin.

Corps ciliaire
Petit renflement sécrétant l’humeur aqueuse.

Ligament suspenseur
Ligament attachant le cristallin au corps ciliaire.

Cristallin
Lentille biconvexe responsable de la mise au point des images lumineuses provenant de l’exterieur.

Corps vitré
Cavité postérieure du globe oculaire remplie de liquide gélatineux, située entre le cristallin et la rétine. Le corps vitré maintient la forme de l’oeil.

Papille (disque optique)
Disque blanchâtre situé au centre de la rétine, là où pénètre le nerf optique. Cette partie de la rétine est dépourvue de cellules réceptrices de la lumière et est qualifiée de point aveugle.


Nerf optique
Nerf responsable de l’envoi des influx nerveux de l’oeil vers le cerveau. Ces influx nerveux résultent de la captation des images et de la lumière par les cellules réceptrices de la rétine.

Tache jaune (macula)
Endroit sur la rétine où se focalisent le plus clairement les images perçues. La tache jaune renferme principalement des cellules en cônes responsables de l’acuité visuelle et de la discrimination des couleurs.

Rétine
Tunique photosensible recouvrant la quasi-totalité de la surface interne de l’oeil. La rétine contient des cellules sensibles et des connexions nerveuses qui détectent la lumière et la transforment en signaux nerveux.

Choroïde
Membrane vascularisée située entre la rétine et la sclérotique elle empêche la dispersion des rayons lumineux à l’intérieur de l’oeil. La choroïde alimente les couches externes de l’oeil et de la rétine en oxygène et en nutriments.

Sclérotique
Enveloppe blanche, épaisse et résistante de l’oeil recouvrant le globe oculaire et s’attachant dans sa fusion à la cornée. La sclérotique protège les parties vitales de l’oeil.

Muscle droit externe
Muscle permettant le mouvement du globe oculaire vers l’extérieur.

Muscle droit interne
Muscle permettant le mouvement du globe oculaire vers l’intérieur.

Glandes lacrymales
Glandes responsables de la sécrétion des larmes. Les larmes permettent de lubrifier les paupières, d’humidifier la cornée et de nettoyer le globe oculaire.