Le stress |
Le stress est une réaction naturelle de notre corps face à des situations perçues comme menaçantes ou exigeantes. Il peut être causé par de nombreux facteurs, tels que le travail, les relations, les finances ou la santé. Bien que le stress puisse être bénéfique dans certaines situations, il peut également avoir des effets négatifs sur notre corps et notre santé mentale si nous sommes constamment exposés à des niveaux élevés de stress.
Lorsque nous sommes stressés, notre corps réagit en libérant des hormones de stress, telles que l’adrénaline et le cortisol, qui nous donnent l’énergie et la vigilance nécessaires pour faire face à la situation stressante. Cette réponse au stress est connue sous le nom de « réponse de combat ou de fuite ».
Toutefois, si nous sommes constamment exposés à des niveaux élevés de stress, notre corps peut être en état de stress constant, ce qui peut entraîner de nombreuses conséquences néfastes pour notre santé.
Une des conséquences les plus courantes du stress est le trouble de l’humeur, comme la dépression et l’anxiété. Le stress peut également causer des problèmes de sommeil, de perte de poids ou de gain de poids, de fatigue, de maux de tête et de problèmes de digestion.
Le stress peut également avoir des effets à long terme sur notre santé, en augmentant notre risque de maladies cardiaques, de diabète de type 2 et de certains types de cancer.
Il est important de gérer le stress de manière efficace afin de minimiser ses effets négatifs sur notre corps et notre santé mentale. Il existe de nombreuses techniques de gestion du stress, telles que la relaxation, la méditation, la respiration profonde, l’exercice physique et la gestion du temps.
Il est également important de prendre soin de soi en adoptant une alimentation saine, en faisant de l’exercice régulièrement et en s’assurant de dormir suffisamment. Il peut également être utile de parler de nos sentiments et de nos préoccupations avec un ami ou un professionnel de la santé mentale.
En gérant efficacement le stress, nous pouvons réduire les effets négatifs sur notre corps et notre santé mentale et vivre une vie plus heureuse et en meilleure santé.
Le stress |
Certains le qualifient comme étant le mal de notre siècle. Le stress, personne n’y échappe. Travail, pression sociétale, agressivité ambiante, notre organisme et surtout notre psychisme sont perturbés par ce climat hostile quotidien, les stresseurs. Seul moyen : se défendre.
Qu’est-ce que le stress ?
Le stress est un état qui débalance l’équilibre du corps humain et qui est perçu comme étant menaçant pour l’individu.
Certaines conditions psychologiques peuvent participer à l’apparition de la condition de stress chez un individu:
– La perte de contrôle
– La nouveauté
– L’imprévisibilité
– La menace à l’ego
– L’anticipation de conséquences négatives
– L’ambiguïté de la situation
L’ampleur d’un stress psychologique est déterminé par l’évaluation de la situation par l’individu. Par exemple, si l’environnement est perçu comme menaçant, la conséquence encourue risque d’être un stress. Toutefois, certaines attitudes ou actions peuvent aider l’individu à prendre la situation en main, ces attitudes sont ce qu’on appelle des stratégies d’adaptation (« coping »).
Certaines conditions physiques peuvent aussi être à l’origine du stress… En effet, certains facteurs contribuent à exercer de la pression sur l’équilibre physiologique que tente de maintenir le corps humain. Qu’il s’agisse de facteurs internes (dispositions génétiques, par exemple) ou externes (consommation de drogues, d’alcool ou d’exercices intensifs), ils peuvent avoir un effet sur l’équilibre physiologique et rendre l’individu plus vulnérable au stress.
Stress aigu vs stress chronique
Un stress aigu est celui qui survient suite à un élément déclencheur à un moment précis et actuel, par exemple un accident de voiture ou un discours qui doit être prononcé devant plusieurs personnes. Le stress aigu peut avoir un effet positif en préparant l’organisme à affronter la nouvelle situation.
Un stress devient chronique:
– Lorsqu’un individu subit des stress fréquents;
– Lorsqu’un grand stress n’a pas su être contrôlé;
– Lorsqu’un individu ne sait pas réagir de façon efficace au stress (soit que ses mécanismes d’adaptation (« coping ») sont inadéquats ou inexistants).
Conséquences du stress
Des maladies peuvent apparaître suite à du stress chronique, d’autant plus si ce dernier est jumelé à des contextes familiaux, environnementaux, héréditaires et personnels qui favorisent sa présence.
Ces maladies peuvent se situer au niveau de différents systèmes:
– Dermique (eczéma)
– Cardiovasculaire (hypertension)
– Cognitif (troubles de mémoire)
– Pulmonaire (asthme)
– Psychique (troubles anxieux)
– Neurologique (maux de tête fréquents)
– Immunologique (infections)
– Gastro-intestinal (ulcères)
Quoi faire si vous êtes stressés ?
Il faut comprendre que, devant un stress, l’individu est soumis à deux choix : affronter son stress ou fuir. Il s’agit du concept « fight or flight response ».
Afin de pouvoir affronter son stress adéquatement, une personne dispose de stratégies d’adaptation :
– Bonne alimentation
– Exercices, sports
– Évaluation du problème sous différents angles.
– Soutien social
Système d’adaptation
Le stress n’est en rien un agent agresseur de notre organisme ; bien au contraire, il est la réponse adaptative de notre corps aux agressions physiques et psychiques. Il nous permet de nous préparer à une situation d’urgence et donc à réagir en conséquence. Les spécialistes le qualifient de syndrome général d’adaptation. Le stress déclenche des réactions physiologiques qui permettent de maintenir un équilibre interne de notre corps, l’homéostasie, quelque soit le contexte extérieur. Le stress est vital pour l’évolution de l’homme.
Là où il devient pathologique et destructeur, c’est lorsque nous ne sommes plus à même de faire la distinction entre une menace réelle et de simples petits tracas
Le corps humain.
Cette belle machine a ses limites. Elle possède un seuil de tolérance que l’on doit éviter de franchir pour que le corps ne s’épuise pas. La société étant ce qu’elle est actuellement, bon nombre de gens souffrent de troubles psychologiques. Le corps n’arrive plus à décompresser. Il est en état d’urgence en permanence ce qui a des répercussions au niveau psychique. L’individu perd toute objectivité et esprit d’analyse face à une situation. La personne souffre souvent de dépression et d’épuisement physique.
Le stress |
Depuis une dizaine d’années, le stress professionnel apparaît comme l’un des nouveaux risques majeurs auquel les organisations et entreprises vont devoir ou doivent déjà faire face.
Il s’agit d’un risque professionnel à double titre : des études scientifiques ont mis en évidence des liens entre des situations de travail stressantes et l’apparition de problèmes de santé mineurs ou de maladies plus sérieuses, et il est probable que le stress contribue à la survenue de certains accidents du travail.
Définition : Les risques psychosociaux
D’après le Ministère du Travail, « les risques psychosociaux recouvrent des risques professionnels qui portent atteinte à l’intégrité physique et à la santé mentale des salariés : stress, harcèlement, épuisement professionnel, violence au travail… Ils peuvent entraîner des pathologies professionnelles telles que des dépressions, des maladies psychosomatiques, des problèmes de sommeil, mais aussi générer des troubles musculo-squelettiques, des maladies cardio-vasculaires voire entraîner des accidents du travail. »
Définition : le stress
D’après l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail : Le stress « survient lorsqu’il y a déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes que lui impose son environnement et la perception qu’elle a de ses propres ressources pour y faire face. Bien que le processus d’évaluation des contraintes et des ressources soit d’ordre psychologique, les effets du stress ne sont pas uniquement de nature psychologique. Il affecte également la santé physique, le bien-être et la productivité ».
Existe-t-il du «stress positif» ?
Les termes de bon et de mauvais stress sont couramment employés pour évoquer le stress au travail. Or scientifiquement, il n’y a pas de bon ou de mauvais stress, on peut en revanche différencier un état de stress aigu d’un état de stress chronique (exposition prolongée), qui ont des effets différents sur la santé.
Les conséquences pour les entreprises.
Le bureau international du travail (BIT) estime que les pertes de qualités, l’absentéisme, le turn-over résultant du stress représentent entre 3 et 4 % du PIB des pays industrialisés.
83% des dirigeants français estiment que leur entreprise est concernée par le Stress.Seulement 21% des entreprises françaises ont mis en place une action spécifique concernant le Stress professionnel.
Elles se traduisent dans l’entreprise par l’apparition de différents indicateurs: (source INRS)
– une augmentation de l’absentéisme et du turn over
– des difficultés pour remplacer le personnel ou recruter de nouveaux employés
– des accidents du travail-une démotivation, une baisse de créativité
– une dégradation de la productivité, une augmentation des rebuts ou des malfaçons
– une dégradation du climat social, une mauvaise ambiance de travail
– des atteintes à l’image de l’entreprise
Ces dysfonctionnements sont des indicateurs de stress au travail. En raison de ses conséquences sur le fonctionnement (absentéisme, turn over, perte de productivité….), le stress coûte cher à l’entreprise.
Plusieurs études ont montré qu’il est « rentable » pour les entreprises d’investir dans la prévention du stress au travail : les coûts des mesures de prévention collective sont amortis assez rapidement (de l’ordre d’une année).
Les troubles obsessionnels |
Lorsque l’angoisse se déguise en rituel, il est parfois difficile de faire la différence entre petites manies quotidiennes et troubles obsessionnels compulsifs (TOC). Pourtant, ces derniers sont à prendre au sérieux : recensés parmi les pathologies graves de l’anxiété, ils concernent 2 à 4 % de la population et environ un enfant par classe.
Définition
Les victimes d’un TOC sont envahies par des pensées obsédantes qui reviennent sans cesse. Pour les tenir à distance, elles sont obligées d’exécuter certains rituels. Lesquels ne leur apportent aucun plaisir, mais leur procurent un répit temporaire et nécessaire, voire vital. Ce que l’entourage va percevoir de cette souffrance, ce sont justement ces manifestations rituelles : se laver cent fois les mains par jour, compter trois ou six fois de suite les carreaux de la salle de bains avant d’aller se coucher, revenir dix fois à sa voiture pour vérifier que les portes sont bien fermées. Ce qui demeure invisible en revanche, ce sont les pensées obsessionnelles et, surtout, l’énergie et l’effort que la victime d’un TOC déploie pour le combattre.
Symptômes
Le plus caractéristique est le rituel compulsif, soit comportemental (vérifier la porte fermée), soit mental (répéter les mêmes mots), qui va prendre une ou plusieurs heures par jour. Le TOC finit toujours par avoir une influence négative sur les activités scolaires, professionnelles et relationnelles de l’individu. La compulsion n’est pas directement reliée à l’obsession : une personne atteinte d’un TOC, comme son entourage, ne fera pas toujours le lien entre, par exemple, son angoisse de séparation et son rituel de récurage.
C’est pourquoi, qu’il s’agisse d’un enfant, d’un adolescent ou d’un adulte, il est important de garder à l’esprit que ceux qui souffrent de cette pathologie ne peuvent éviter de reproduire actes et pensées obsessionnels. Certains iront même jusqu’à une hospitalisation ou perdront leur emploi. Néanmoins, beaucoup apprennent à vivre avec et, parfois, réussissent même à cacher leur rituel à leur entourage.
Toc en stock
Voici quelques exemples des TOC les plus répandus :
L’obsession de l’ordre ou de la symétrie
Elle conduit à ranger invariablement les mêmes étagères, à ordonner la disposition des objets d’une manière systématique que seule la victime d’un TOC connaît. Le moindre déplacement entraîne immédiatement une inquiétude chez le malade qui doit remettre chaque chose à sa « bonne » place.
La crainte des germes et de la contamination
Les femmes sont plus touchées que les hommes par cette angoisse provoquant un irrépressible besoin d’éradiquer la saleté et les microbes, avec une phobie de la contamination et de la souillure. Ce TOC oblige à se laver les mains de façon exagérée, empêche d’avoir tout contact avec les autres ou incite l’individu à tout récurer en permanence.
Les pathologies aux conséquences pénales et financières
Que ce soit le jeu proprement dit qui conduit à la ruine matérielle et affective, la pyromanie où l’amour du feu peut aller jusqu’à devenir pompier volontaire, la fièvre acheteuse ou encore la kleptomanie avec un besoin irrépressible de voler, tous ces comportements sont des TOC.
Le doute permanent
A-t-on bien fermé la porte à clé, éteint le gaz ? Autant de questions cent fois posées et répétées qui envahissent la victime et la poussent à vérifier constamment si ces gestes ont bien été effectués. Ce TOC, qui paraît davantage toucher les hommes, contraint les personnes affectés à se repasser continuellement les détails de leurs actions, à examiner le soir ce qu’ils ont fait, dit et pensé durant la journée.
Origine
Plusieurs pistes neurobiologiques sont envisagées, comme les dysfonctionnements des systèmes de neurotransmetteurs – sérotonine, dopamine, vasopressine – ou du système reliant le cortex préfrontal et le système limbique. La recherche étudie également une possible cause infectieuse chez les enfants présentant un TOC après une maladie. Quant aux facteurs familiaux et génétiques, ils sont fortement suspectés mais sans réelle preuve à ce jour.
Traitements
Le soutien médical
La première chose est de reconnaître et d’extérioriser le TOC. Surtout chez les enfants où l’aide et la lucidité des parents sont indispensables. L’association de la thérapie comportementale et cognitive et d’une prise médicamenteuse offre à cet effet des perspectives encourageantes.
Le soutien des proches
Qu’il s’agisse d’un enfant ou d’un adulte, il convient de reconnaître la souffrance de la victime d’un TOC et non de juger, ou de culpabiliser, ce qui provoque une augmentation du stress et un renforcement des rituels. Les rechutes n’impliquent pas obligatoirement un retour de la maladie mais plutôt que les facteurs stress, excitation, fatigue ou maladie ont pu passagèrement ralentir les progrès ou entraîner une régression.
Les émotions |
Les émotions sont omniprésentes dans notre quotidien. Plus destinée à être vue qu’à être ressentie, leur expression est, loin devant le langage, le premier mode de communication. Elles sont également indispensables à l’élaboration de la pensée et du comportement ; une personne qui en serait totalement dépourvue ne pourrait mener la moindre vie sociale.
Un modèle universel
Le circuit des émotions
Les émotions et leur expression ont été programmées dans le cerveau humain par l’évolution.
Une émotion forte naît dans la profondeur du cerveau, puis elle est tempérée ou filtrée surtout par les lobes frontaux. Globalement, la partie gauche du cerveau est spécialisée dans la joie et les émotions positives, la partie droite dans la tristesse et les émotions négatives (peur, dégoût). La stimulation de zones cérébrales, spécifiques à chaque émotion, agit par l’intermédiaire de neuromédiateurs (adrénaline, sérotonine, endorphines) ou d’hormones (cortisol, androgènes).
Des manifestations complexes
L’expression d’une émotion est universelle. Elle ne dépend ni de la race ni de la culture : un sourire ou un froncement de sourcils ont la même signification partout dans le monde.
L’émotion déclenche principalement :
• des mimiques du visage qui jouent un rôle majeur dans la communication, y compris chez le nourrisson qui exprime parfaitement ses émotions par ce seul moyen .
• une rougeur ou une pâleur du visage.
• des rires, des larmes.
• une modification de la voix.
• une attitude de combat, de fuite ou de soumission.
• une modification des rythmes respiratoire et cardiaque.
• une salivation ou une bouche sèche.
• une dilatation ou un resserrement des pupilles.
• le redressement des poils.
Émotions primaires
Les psychologues reconnaissent six émotions primaires, dont la variété de mélanges est infinie et vient se greffer sur le caractère ou la personnalité de chacun.
La peur
La peur met le corps en alerte maximale, prêt à fuir. Elle fait relever les sourcils, soulever les paupières supérieures en découvrant le blanc des yeux et en plissant le front, ouvrir la bouche et relever les lèvres, couler la sueur sur le front ou les mains. Le cœur et la respiration courte s’accélèrent, le corps s’immobilise, le tonus musculaire augmente, la bouche est sèche, la peau pâlit car le sang qu’elle contient est détourné vers les muscles.
La colère
La colère met le corps en état d’agression. Les sourcils sont tirés vers le bas, provoquant des rides verticales au-dessus du nez, les yeux mi-clos semblent furieux, le visage devient rouge. La bouche reste fermée ou entrouverte, mais les lèvres retroussées découvrent les dents comme un animal prêt à mordre. Le cœur et la respiration ample s’accélèrent, le corps ramassé sur lui-même par des muscles tendus semble prêt à bondir.
Le dégoût
Le dégoût s’exprime par des yeux fermés, les sourcils tombants, de gros plis sur le front et au dessus du nez, des pommettes et des joues bombées. Les lèvres pincées peuvent laisser sortir le bout de la langue. La paume des mains se tourne vers l’avant, comme pour repousser un objet. Une sensation de nausée est possible.
La tristesse
Paupières baissées, les yeux rougis brillent ou larmoient. Seul l’angle interne des sourcils se soulève, alors que les coins de la bouche pointent vers le bas. Le cœur ralentit, la respiration est ample et lente, entrecoupée de profonds soupirs et de petites inspirations très superficielles. Le corps plutôt immobile semble replié sur lui-même, le tonus musculaire est faible.
La joie
Un large sourire éclaire le visage et la lèvre supérieure retroussée découvre les dents du haut, sauf quand le rire ouvre grand la bouche et laisse voir toute la dentition. Les yeux mi-clos sont soulignés par des rides de la patte d’oie à leur angle externe et des poches sous la paupière inférieure. Les joues sont bombées par la contraction des muscles peauciers. La respiration est lente et ample, entrecoupée de petites pauses, le rythme cardiaque est souvent accéléré.
La surprise
Les deux paupières grandes ouvertes laissent voir une large zone du blanc des yeux écarquillés. La bouche est entrouverte par la contraction des joues et le retroussement de la lèvre supérieure, mais l’aspect est plus proche d’un sourire forcé que de l’expression de la peur. Après une brève accélération, le cœur ralentit rapidement alors que la respiration est brièvement bloquée en inspiration.
Simuler et dissimuler
Certaines émotions peuvent être dissimulées sous le contrôle du lobe frontal du cerveau. Ne pas montrer sa peur ou sa colère, un exercice impossible chez le jeune enfant, est une manière de faire face à un danger en émettant vers l’autre un message de force.
À l’inverse, l’art des comédiens est de recréer l’expression d’une émotion aussi bien sur le visage que par l’attitude corporelle. L’un des moyens d’y parvenir est de retrouver en soi des situations qui reproduisent la situation émotionnelle recherchée.
Le stress |
Indispensables à l’homme des cavernes pour réagir aux prédateurs qui le menaçaient, les réactions physiologiques induites par le stress, peuvent chez l’homo sapiens du XXIe siècle provoquer, à long terme, des effets dévastateurs.
Définition
« Stress » est un mot, issu de la physique, désignant la contrainte subie par un matériau. Au cours du XXè siècle, ce mot s’est appliqué à l’homme, induisant quelques confusions dans la mesure où il qualifie à la fois une situation subie et les effets physiologiques provoqués par celle-ci.
Situation de stress
Le stress désigne un état d’alerte provoqué par une situation donnée contraignant une personne à mettre en place des processus d’adaptation. Ainsi sur l’échelle du stress (voir encadré), mise au point par deux chercheurs américains, le mariage, événément a priori heureux, est noté plus stressant qu’un licenciement. La tension engendrée par une situation de stress dépend en effet de la façon dont on l’envisage. Prenons l’exemple d’un embouteillage : en soi, le phénomène est neutre. Pourtant, pour une personne ayant un rendez-vous important, ne voyant pas d’issue et s’angoissant pour son retard, la situation sera très stressante. En revanche, une autre pesonne, dans la même situation, prendra posément son téléphone pour prévenir de son retard, en profitera pour écouter la radio et sera, au final, nettement moins stressée. Les méthodes de gestion du stress apprennent à moditfier sa réaction cognitive face aux agents stressants.
Mécanisme
Lorsqu’une situation est jugée stressante, deux mécanismes se met en place dans l’organisme.
Au niveau neurovégétatif
Le système sympathique se met en alerte : une dose importante d’adrénaline et de noradrénaline est secrétée par la médulosurrénale (partie interne de la glande surrénale). Ces catécholamines (neurotransmetteurs) circulent dans tout l’organismes, via les ganglions sympathiques, et déclenchent des réactions d’adaptation à la situation de crise :
• accélération du rythme cardiaque, Gélévation du rythme respiratoire et de la pression artérielle,
• dilatation des bronches,
• accélaration de la dégradation des lipides et des sucres afin d’apporter de l’énergie aux organes,
• dilatation des pupilles.
Sur le plan hormonal
Si la situation se prolonge, l’hippocampe (où la situation est évaluée par comparaison à celles déjà vécues) envoie un message à l’hippothalamus. Celui-ci libère de la CRF (Corticotropin Release Factor) qui alerte l’hypophyse et commande la sécrétion d’ACTH (corticotrophine) dans la circulation sanguine. Cette hormone déclenche dans la cortiscosurrénale (partie antérieure de la glande surrénale) la production de gluccorticoïde, et notamment de cortisol, qui va produire :
• une vasodilatation,
• une dégradation des graisses,
• une baisse de la consommation du sucre par les tissus,
• une baisse de la fonction immunitaire.
Le retour à la normale
Il passe, en sens inverse, par le même itinéraire, le cortisol revenant au cerveau pour lancer les processus d’apaisement. Toutefois, si la situation se prolonge trop longtemps, ou de manière répétée, l’organisme peut se trouver débordé. En effet, la plupart des mécanisme de réaction (élévation de la tension, chute du système immunitaire) sont délétères à long terme.
Par ailleurs, il a été démontré que trop de cortisol peut détruire les neurones de l’hippocampe, gérant notamment la mémoire.
Enfin, l’accumulation de stress provoque sur le plan psychique des symptômes tels que l’irritabilité, la perte de confiance en soi, l’angoisse et peut, à terme, provoquer des dépressions.
La mémoire |
La mémoire permet de stocker les informations, les sensations perçues par l’organisme, soit provisoirement (mémoire immédiate) soit à long terme pour conserver des souvenirs et des connaissances acquises. Plusieurs régions du cerveau interviennent dans ce processus, grâce aux transmissions entre les neurones (cellules nerveuses) qui les constituent.
À court terme
La mémoire instantanée (sensorielle) ne dure que quelques fractions de seconde et concerne toutes les informations perçues par nos sens (visuelles, auditives, cutanées…).
La mémoire de travail (immédiate) stocke des informations limitées en nombre (pas plus de 7 ou 8 éléments), et à court terme (quelques secondes). C’est par exemple un numéro de téléphone lu dans un bottin, un chiffre dans un calcul…
À long terme
La consolidation des informations permet de les stocker durablement, de constituer des souvenirs, des apprentissages réutilisables très longtemps après. C’est la mémoire de notre date de naissance, du monde qui nous entoure et de ses règles, des évènements de la vie, celle qui nous permet de faire du vélo, de nager…
Une mémorisation en 3 étapes
La mémoire à long terme fonctionne en trois phases successives :
• L’encodage correspond au traitement de l’information pour en faire un véritable souvenir ; cela permet de donner un sens à l’information.
Celle-ci est traitée en lui appliquant une date, un lieu de déroulement : c’est l’indexation. Elle peut aussi être combinée à d’autres : c’est l’association d’idées. Enfin elle peut aussi être associée avec divers indices comme la forme d’un objet, sa couleur : c’est l’indiçage.
• Le stockage permet la conservation de l’information. Certains facteurs la peuvent modifier – par exemple, plus la charge affective est importante, plus le stockage sera durable – d’autres, comme les traitements médicamenteux, peuvent l’altérer.
• La restitution ou le rappel permet d’accéder aux informations stockées.
Les différents systèmes
• La mémoire déclarative (explicite).
Elle concerne les souvenirs consciemment exprimés et se divise en deux types:
– La mémoire épisodique (région de l’hippocampe puis préfrontale) concerne un évènement de la vie, et toutes les informations retenues à cette occasion.
L’évocation d’un des éléments de cet évènement fait se souvenir de l’ensemble de l’épisode.
– La mémoire sémantique (région frontale et temporale) : c’est la connaissance du monde, des choses de la vie, retrouvée facilement, spontanément.
• La mémoire implicite
C’est la mémoire insconciente, celle qui est impliquée dans le conditionnement. Appelée aussi mémoire procédurale (région du cervelet), elle nous permet de faire du vélo, de nager, de conduire une voiture.
D’autres types de mémoire sont évoqués, comme la mémoire émotive ou encore la mémoire spatiale.
Mécanisme
Un stockage complexe
C’est par l’hippocampe que s’effectue le passage de la mémoire sensorielle volatile à la mémoire à long terme, stable.Toutes les informations perçues dans les zones sensorielles du cerveau passent par l’hippocampe qui les renvoie d’où elles viennent, et ce de multiples fois. Ces va-et-vient des signaux sous forme d’influx nerveux transmis par les neurones provoquent progressivement un stockage d’informations dans les différentes régions du cerveau : c’est la mémoire à long terme.
Le rôle des neurones
Les souvenirs sont stockés dans les millions de neurones du cerveau. L’imagerie moderne montre que l’évocation d’un souvenir stimule les mêmes zones cérébrales que l’événement initial. L’activation des circuits de la mémoire ferait appel aux mêmes neurones que la perception et la compréhension.
Les synapses et les neurotransmetteurs
• Synapses : espace entre 2 neurones, les informations y sont transmises par un médiateur chimique.
• Neurotransmetteur : substance chimique qui permet de faire passer l’information d’un neurone à un autre par une synapse (acétylcholine, sérotonine, noradrénaline…).