La maladie d’Alzheimer est une affection neurologique qui se traduit par une destruction lente et irréversible de certaines cellules du cerveau. Elle touche essentiellement les personnes âgées et se manifeste d’abord par des troubles de la mémoire. S’il n’existe encore aucun traitement curatif, certains médicaments peuvent ralentir l’évolution de la maladie et des soins spécialisés aider à prolonger le maintien à domicile.
Facteurs de risque
On sait reconnaître les troubles men-taux et le dysfonctionnement du cerveau liés à la maladie d’Alzheimer, mais on ignore l’origine précise de cette dégénérescence. Les études montrent un certain nombre de facteurs de risque dont le plus évident est l’âge : environ 14 % des plus de 75 ans seraient atteints. Au total, 800 000 personnes en souffriraient en France, et on estime à 150 000 le nombre de nouveaux cas annuels. Le deuxième facteur de risque est l’hérédité (prédisposition génétique). On sait aussi que les femmes sont plus souvent atteintes que les hommes, et qu’une fragilité vasculaire – athérosclérose, hypertension, diabète – pourrait favoriser la maladie. Les autres facteurs de risque possibles sont les antécédents de dépression ou de traumatisme crânien, une exposition à l’aluminium et un faible niveau d’éducation.
Les lésions du cerveau
Au fur et à mesure que les lésions s’étendent dans les différentes régions du cerveau, certaines fonctions sont perdues, ce qui explique les symptômes et les changements de comportement constatés chez les malades.
Diagnostic
Il n’existe pas d’examen permettant de diagnostiquer la maladie avec certitude du vivant du patient. Cependant, la conjonction d’un ensemble de critères conduit à dire qu’une personne est probablement atteinte. L’histoire du patient et le bilan neurologique apportent des précisions sur la nature des troubles et sur le type de démence. Des examens de sang et l’imagerie médicale (scanner, IRM) permettent d’écarter d’autres causes de sénilité et confortent le diagnostic.
Le dépistage précoce est un élément essentiel pour instaurer la meilleure prise en charge possible.
Les signes
Le terme démence s’applique aux maladies cérébrales acquises (non présentes dès la naissance) avec détérioration progressive du fonctionnement intellectuel. Les possibilités d’adaptation de l’individu à son environnement diminuent, ce qui conduit à une perte d’autonomie. Plus de la moitié des cas de démence est due à la maladie d’Alzheimer. Cette maladie est suspectée devant l’association de troubles plus ou moins importants, dont l’évolution se fait de manière progressive et irréversible (déclin continu) :
• la perte de mémoire. Les oublis concernent d’abord les faits récents, puis des faits anciens ;
• la difficulté à organiser et à réaliser de simples tâches, comme remplir des papiers administratifs, faire un chèque, suivre une consigne, faire des courses ;
• les problèmes de communication. Des mots sont oubliés, sont remplacés par d’autres ; la compréhension est altérée ; la conversation devient impossible ;
• l’oubli progressif des gestes de la vie courante (utiliser la machine à laver, s’habiller, etc.) ;
• l’impossibilité à reconnaître les objets courants et les visages.
À ces symptômes s’ajoutent des troubles du comportement (tristesse, idées délirantes, agitation, agressivité ), des troubles du sommeil et de l’alimentation.
Les traitements
Actuellement, aucun traitement ne permet de guérir la maladie d’Alzheimer ou d’arrêter son évolution.
• Certains médicaments peuvent atténuer les pertes de mémoire, les problèmes de langage et de raisonnement. Mais ils ne sont pas efficaces chez toutes les personnes affectées et leurs effets ne durent qu’un certain temps.
• La rééducation et la stimulation par des séances d’orthophonie ou de psychomotricité, de même que l’ergothérapie peuvent aider à maintenir une certaine autonomie, et peuvent apporter une aide à l’entourage.
De nombreuses recherches sont en cours pour intervenir aux différents stades de la maladie et la faire reculer.